mardi 4 janvier 2011

Base camp Aconcagua

MESSAGE ÉCRIT LE 22 DÉCEMBRE 2010 MAIS QUI N'A PU ÊTRE PUBLIÉ SUR MON BLOGUE EN TEMPS RÉEL
Coucou !
Actuellement, je suis assise dans ma chaise Thermarest, au base camp de l’Aconcagua. Il fait environ 10 a 15 degrés, avec la chaleur du soleil, dont nous ne sommes pas très loin. Ce lieu est appelé « Plaza de las Mulas » et se situe à 4 300 mètres d’altitude. Déjà 4 jours que nous sommes en montagne.
Comme prévu, j’ai accueilli Patrick a l’aéroport de Santiago vendredi le 17 et par la suite, nous avons pris le bus Santiago – Mendoza qui devait durer 6 heures. Mais, le passage a la douane argentaine n’étant pas qu’une petite affaire (on débarque tous de l’autobus, on passe un par un a la douance, ils sortent tous les bagages, etc…) nous sommes arrivés a 19h a Mendoza, sans un peso argentain mais avec des bagages pour 6 !! Un new-yorkais habitant Mendoza est venu nous porter dans son taxi avec tout le matériel. J’ai du me faire mini a l’arriere pour que l’on arrive a entrer dans un seul taxi. Nous avons eu droit a un accueil très chaleureux a l’hotel Nutibara pres de la Plaza Independecia. Apres avoir débarque tous nos bagages, nous avons relaxé dans la chambre avant de nous rendre au resto Azafran (tu peux me corriger Francois si ce n’est pas ca) ou nous avons mangé de l’excellente bouffe accompagnée d’un super bon vin de Mendoza. Premiere journée éprouvante pour Patrick qui arrivait tout juste de son vol Montréal – Miami – Santiago.
Le rush de départ a été assez incroyable mais tout est bien organisé.  Samedi matin, on a couru pour acheter le permis qui nous a couté 3 000 pesos argentins, soit environ 750 $. Ensuite, la bencina blanca (gaz blanc) pour le réchaud, finaliser les achats de bouffe, les quelques médicaments manquants, notre dernière bière et bouffe dans la civilisation ;-) A 15h30, nous partions dans le bus pour revenir tout pres de la frontiere Argentine-Chili. Le monsieur qui met les bagages dans le bus au terminal a fait la passe avec nous. Il nous a demandé d’aller du côté gauche de l’autobus pour entrer nos 6 sacs dans la soute a bagages. Wise guy, il nous a chargé 80 pesos (20 $) pour l’extra de bagages, argent qu’il a finalement mis dans ses poches. Drôle de hasard, nous faisons la connaissance dans l’autobus de deux montréalais, Patrice et Sébastien, qui s’en vont eux aussi grimper l’Aconcagua mais pour la voie « fausse polonaise ». Nous espérons nous retrouver a Mendoza ou a Montréal un de ces quatre pour nous raconter nos expériences respectives. En arrivant a Los Penintes (village de départ pour l’une ou l’autre des voies), on se fait dire que l’on doit laisser nos bagages a être livrés par les mules a Las Confluencias, dans 1 heure seulement. Ouhhh la, méchant rush de fou, dans le hall extérieur de l’hotel Ayelen pour préparer 2 sacs de 30 kilos. Pour finaliser la soirée, nous avons soupé avec Patrice et Sébastien. Je reprends mot pour mot ce que Patrice m’a dit dans la soirée : aille mais ça prend des couilles en esti pour faire ce que tu fais, partir un an, laisser toute ta vie en suspend, venir grimper l’Aconcagua, sérieux man, tu m’impressionnes !! Les gens a l’hotel Ayelen sont surpris d’apprendre que nous partons Patrick et moi seuls pour attaquer ce monstre de 6 962 mètres, sans guide, cuisinier ou organisation quelconque. La seule aide que nous avons est celle des mules qui montent notre stock. Mais, apres le base camp, les mules, ce sera Patrick et moi car elles ne montent pas plus haut.

Le vrai départ est donné dimanche le 19 décembre a 13h. La première journée est plutôt facile avec juste 350 metres a grimper. Moins de trois heures plus tard, nous arrivons a Las Confluencias. Une fois la tente montée, nous passons au medical afin qu’ils vérifient notre pression, taux d’oxygène dans le sang et rythme cardiaque. Tout est parfait, nous sommes autorisés a poursuivre notre route. Nous faisons partie des rares grimpeurs qui le font en autonomie. On s’est même fait demandé pourquoi on n’avait pas pris une expédition toute organisée avec la bouffe, les tentes, les guides etc. On n’a pas trop su quoi répondre autre que …..parce que c’est comme ça ?!!! Le gars qui nous posé la question ne savait même pas ce qu’avait Patrick dans les mains et pourtant, ce n’était qu’un poêle pour cuisiner notre bouffe !! <La première nuit, nous l’avons passé à Las Confluencias à 3 300 mètres.
Deuxième journée, petite rando d’acclimatation jusqu’à Plaza Francias a 4 100 mètres d’altitude. En chemin, nous faisons la connaissance de Alicia et Alvaro qui font le tour du monde en vélo. Woooooo ! Jusqu’à maintenant, il ont fait Vancouver – Alaska et ont même connu Russell et Loralie que j’ai connu sur la route en Californie. Le monde est pti ! Ils finalisent leur portion Perou – Chile. Ils ont été bien surpris d’apprendre que Patrick et moi, on ne se connaissait pas vraiment car on ne s’était vus qu’une seule fois avant de se ramasser ici. Ce qui s’est produit est lors de mon message de départ le 18 septembre, je vous ai tous invité a venir me rejoindre sur la route. Patrick a répondu a l’appel pour la portion Aconcagua. Pour la deuxième fois, nous dormons a Las Confluencias.
 Troisième journée, l’objectif est de se rendre au base camp situé a 4 300 metres. La route est longue malgré que l’ascension se fait en 2 portions assez intenses. Le reste de la route consiste davantage a avaler du milage et traverser une riviere.  Par chance, nous n’avons et qu’a la traverser qu’une seule fois et ainsi, marcher 3 heures, les bottes complètement mouillées.  Il a neigé un peu hier soir mais nous sommes très confortables dans la chaleur de la tente.
Je m’entends super bien avec Patrick, j’ai l’impression que l’on fait une super bonne team. Sa vaste expérience d’organisation d’expéditions en montagne combinée a ma mini expérience de haute montagne fait un super bon mixx ! On rit tout l’temps et disons qu’on a vraiment l’occasion de se connaitre a vivre rapproches ainsi pendant 3 semaines. Nous sommes très souvent sur la même longueur d’onde et tous les deux très faciles a vivre et habitués a vivre dans des conditions assez sommaires comme celles que nous connaitrons pendant cette expérience enrichissante. Je suis choyée et traitée aux ptis oignons, vous n’avez pas a vous inquiéter.
Au base camp, il y a environ 150 personnes et la très très grande majorité, ce sont des hommes, il n’y a que quelques filles…..yiiipppiiie !  Il y a même une toilette toute peinte de rose qui nous est réservée….coool ! Aujourd’hui, on relaxe, on ne prévoit pas faire grand-chose autre que peut-être se payer le luxe d’une douche a 10 $, lire, dormir dans la tente la porte ouverte pour laisser entrer le vent frais des montagnes. Ici, on a même la possibilité d’acheter de la bière, des cigarettes et du vin, sûrement hors de prix mais c’est pour vous dire comme c’est assez civilisé. Il y a de la musique qui joue dans une tente voisine et quelques personnes comme nous sont en journée off. Les autres sont partis pour grimper. Je les vois très bien en haut a ma droite, marcher a un rythme tres lent, a zigzaguer dans la montagne.
Demain,ce sera notre tour, nous comptons grimper jusqu’à Plaza Canada a 4 910 mètres et redescendre au base camp pour le dodo.  Comme le sommet est a 6 962 mètres, idéalement, il faudra dormir le plus haut possible pour rendre l’ascension finale pour facile. Dans notre mire comme camp pour l’ascension finale : Nido de condores (5 350 m) ou Berlin camp (5 780) ou autre, selon la température et notre réaction a l’altitude. Mis a part quelques maux de tête mineurs, tout va très très bien ! Le ciel est très clair actuellement, ceux qui sont partis cette nuit pour le sommet sont choyés !
Je ne prévois pas écrire très souvent car un 30 minutes d’internet coute….20 $ !!! En wise girl que je suis, j’ai utilisé mon lap top pour composer le message avant de le mettre en onde. Je risque de peut-être lire vos messages mais ne pas y répondre avant janvier 2011. Je dois vous quitter car mon clavier noir brille au soleil depuis une bonne heure, les touches sont un peu brulantes ! Viennent tout juste d’arriver à côté de nous, un couple de slovéniens d’une cinquantaine d’années. Ils ont fait le sommet hier alors nous avons plein de questions pour eux.
Pour plus d’informations ou pour des maps, vous pouvez consulter les liens suivants ou tout simplement googler Aconcagua pour trouver de l’info :

Je ne vous reparlerai pas d’ici Noël alors amusez-vous bien, nous ferons de même, possiblement en compagnie d’autres grimpeurs au base camp. Mééééééélanie, j’ai bien hâte de lire ta carte dans 2 jours ;-)
A bientôt, je vous embrasse, Nat xxx



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