vendredi 27 mai 2011

Adios Espana....

Après une brève soirée à Alcudia, j’ai rebroussé chemin, direction Palma, la pointe sud de l’île. Toutefois, j’avais envie de revenir tranquillement, au rythme de la vie sur cette île quoi ?! C’est ainsi qu’après avoir atteint Inca, le trio formé de URock, the beast (je vous le présenterai sous peu) et moi avons bifurqué vers Lloseta, Mancor et Binissalem de sympathiques villages qui ont plus à offrir qu’une route traversant une île et croisant brièvement au passage quelques villages. Comme j’arrêtais ici et là pour prendre quelques clichés, ma vitesse de croisière n’était pas très élevée. De toute façon, j’avais toute la journée devant moi malgré mon départ tardif causé par la pluie matinale de ce dimanche matin à Alcudia. En milieu d’après-midi, j’ai flâné quelques heures à la Plaza Mayor (place principale) de Binissalem où la rencontre des habitants était plutôt facile. Visiblement, ils sont fiers de coin de pays, des vignobles et de la richesse de leur histoire qu’ils se font un plaisir à vous raconter.
Pour bien terminer ce trop court passage sur l’île de Mallorca, Maria et Myriam (que je n’avais pas vues depuis au moins quinze ans) se sont transformées en guide touristique le temps de quelques heures, histoire de me présenter les attraits principaux de Mallorca, la plus vaste île d’Espagne. La cathédrale est absolument superbe et surprenante pour une île qui compte près de 900 000 habitants. Auparavant, c’était la seule cathédrale dont il était possible d’admirer son reflet dans la mer. Pour le souper, j’ai eu droit, entre autres, à la fameuse tortilla espagnole de Maria, un plat typique constitué d’œufs, de patates et d’oignons.

Enfin, mon oncle Luc, sa femme Bea et Myriam ont agrémenté mon déjeuner d’avant départ pour une longue traversée de 7 heures. Il faisait bon se retrouver après tant d’années.

Après mon passage à Mallorca, j’ai retrouvé le fouillis de Barcelona. Très heureusement, il y a des pistes cyclables dans cette grande ville mais on doit tout de même surveiller : les piétons qui les traversent, les « skaters », les automobilistes qui les croisent malgré que le feu est rouge, les branches qui tombent à tout moment mais aussi, les autres cyclistes ou bolides électriques. Ouf, Barcelona, c’est étourdissant !
Dans mes yeux de cyclotouriste qui a passé beaucoup trop vite (!!), l’Espagne c’est :
-         Des cafeterias qui ressemblent davantage à de petits casse-croutes, au coin des rues, où l’on sert des tapas et des drinks. Les tapas sont comme des entrées que l’on sélectionne pour constituer notre dîner. Il y a de belles surprises à découvrir dans les tapas. Comme par exemple, on y sert des calmars, des croutons de pain avec une tranche de saumon fumé dessus, la fameuse tortillas espagnole (un style de tarte aux patates + oignons !), une salade russe constituée de patates et autres trucs, du  prosciutto, etc….
-         Un pays où il fait chaud et donc les horaires de travail sont de 9h à 14h et de 17h à 20h permettant ainsi aux gens de manger et faire la sieste à l’abri de la chaleur.
-         Pendant ce temps, les hommes prennent la pause à la place centrale, discutent ou vont boire un verre au bar du coin. Ce que font les femmes ? Je n’en sais rien…. Sûrement pas les courses puisque tous les commerces sont fermés à cette heure !
-         Beaucoup de sandwichs que l’on appelle plus communément les « bocadillos ». Si vous demandez un « bocadillo » jambon, tomate et olives, vous ne verrez que le jambon à l’intérieur du sandwich. C’est une sauce tomatée et l’huile d’olives qui donnent le goût et se méritent  une inscription dans le menu !!
-         Parlant d’olives, on les sert régulièrement avant les repas. La manzanilla est la plus réputée et la plus souvent consommée.
-         De vastes orangeraies en plein centre de l’ile. Elles sont juteuses et délicieuses, j’en ai mangé plusieurs !
-         Des vins, des bons vins et pour pas cher en plus. Je n’ai pas honoré souvent mon titre de grande amateure de houblon.
-          Il y a tout de même quelques bières souvent consommées et cela, même en après-midi, la Mahou, Cruzcampo, Estrella pour ne nommer que celles-ci.
-         À Barcelona, c’est Antonio Gaudi qui a laissé sa trace avec son style architectural bien à lui : le temple de la Sagrada familia qui n’a jamais été complété depuis son décès mais est en constante construction, la casa Battlo et la casa Mila.
-          Et bien plus encore……..

En guise de conclusion, je vais devoir revenir. J’ai l’impression de n’avoir rien vu de l’Espagne tellement tout au long de mon voyage, je me suis concentrée sur la distance à parcourir à chaque jour. Il n’y a qu’à la fin où je me suis relâchée. Vous m’en trouvez donc sincèrement désolée de ne pas avoir parcouru les 1 500 kms prévus pendant ce voyage. L’objectif était grand, peut-être un peu trop grand. Somme toute, j’ai fait 1 355 kms en 14 jours sur la selle et les 145 manquants devraient être parcourus sous peu au Québec, dès que le soleil se mettra de la partie !
La campagne de levée de fonds pour le Relais pour la vie tire grandement à sa fin. Il est toujours temps d’enregistrer votre contribution à l’adresse suivante mais faites vite si vous comptez le faire :
Merci à chacun d’entre vous qui m’avez encouragé jusqu’à maintenant ! Je n’ai cependant qu’à peine dépassé le cap du 50 % de mon objectif de 1 500 $, aidez-moi à faire mieux, je n’ai même pas la note de passage…hihihi !
Prochainement, le trio sera formé à nouveau mais l’itinéraire n’est pas défini. En tête de liste comme prochaine destination se retrouve l’Irlande. Seuls deux mois (mai et juin) enregistrent des précipitations qualifiées d’acceptables par une cyclotouriste davantage attirée par le soleil et la chaleur !! L’Irlande m’attire notamment avec ses vastes plaines verdoyantes et ses pubs où sont regroupés de sympathiques irlandais buvant une pinte de fraîche Guiness !!
À bientôt, dès que je serai de retour sur la route, Nathalie
PS : le vvvvvvent à Tarifa, ça ressemblait à ceci .....