vendredi 24 juin 2011

Que de beautés dans la sud-ouest de l'Irlande !!

Galway – Doolin
C’est étonnant comme je peux apprécier les journées de congé mais « my god » que je trouve qu’il y a beaucoup de minutes dans une journée. Le temps est parfois long, contrairement à une journée sur la selle où à chaque minute, je peux sentir une odeur nouvelle, voir un paysage différent, entendre un bruit inconnu, vivre une sensation étrangère. La liberté de mon vélo m’a manqué, j’étais donc heureuse de retrouver le confort de mon URocK !



Souvent, des affiches nous rappellent qu'il faut conduire à gauche




Après avoir officiellement quitté Galway, je me suis retrouvée sur une route fort étroite en plus d’être démolie par le passage des nombreux autobus de touristes ! Clak clak clak…beding bedang…broum..vroum ! J’avais un peu hâte que ce tremblement infernal se termine.
Château Leamaneagh

Enfin, je suis aboutie à Ballyvaughan où j’avais déjà parcouru 50 kms. C’était paisible là-bas alors j’en ai profité pour faire le plein d’énergie. Drôle de hasard, un couple de touristes passe près de moi et l’homme s’arrête en me disant : « hey mais tu étais au Tig Coili hier soir, est-ce bien toi ?! » Il m’avait remarquée la veille et me retrouvait une cinquantaine de kms plus loin à l’intersection de deux routes !! La plupart des véhicules prennent la route nationale plus courte mais qui traverse les montagnes. Mon bolide et moi avons opté pour la route régionale en bordure de mer pour plus de tranquillité et de facilité.
Il n'est pas trop difficile de se retrouver en Irlande, il suffit d'avoir une bonne "map" et être le moindrement débrouillard !!

Quelques hommes pêchant dans la baie de Galway



À peine 10 kms plus loin, j’arrivais à « Black Head » un beau point de vue sur la route. Mais malheureusement, il a fallu que la pluie débute. J’étais dans un endroit très exposé sans aucun moyen de m’abriter d’une quelconque façon. J’ai revêtu mon équipement imperméable et me suis assise par terre, le long d’un muret de pierre pour me protéger un peu de la pluie qui allait sans aucun doute ne durer que quelques minutes. Plusieurs personnes ont eu l’air surprises en m’apercevant là à patienter sous la pluie…hihihi !
Après la pluie, le beau temps !!


 Dans les environs de Fanore







Alors que je grimpais une longue côte, tout en longeant un champ, j’ai fait faire un saut à tout un troupeau de vaches qui s’est alors précipité plus loin dans le champ. Mais, une brave a osé venir à ma rencontre et toutes les autres ont suivi. Gagn de curieuses !!

En soirée, au coucher du soleil, je suis allée entendre des airs traditionnels, de qualité un peu médiocre, dans les deux pubs les plus recommandés de Doolin.



Doolin (Cliffs of Moher)
Le propriétaire du camping/auberge de jeunesse où j’ai passé la nuit m’avait expliqué la meilleure façon de visiter les « Cliffs of Moher », ces fameuses falaises tant visitées qui débutent dans les environs de Doolin.

Elles peuvent atteindre 214 mètres de haut et s’étendre sur 8 kilomètres. Il m’a donc fait un beau dessin du chemin que je devais suivre à pied mais ce chemin n’est aucunement officiel, il suit pour la plupart du temps les impressionnantes falaises.


Toutefois, il m’avait bien avisé qu’à un endroit, je ne pourrais plus longer les falaises mais que je devrais me diriger vers la gauche, sur la « trail ». Une « trail » ?! Je n’en ai jamais vue !
Ça, c'était avant d'arriver à l'endroit où il n'y avait plus de "trail" !!

Ni une centaine de mètres avant, ni une centaine de mètres après. Je me suis alors retrouvée forcée à piétiner la terre d’un irlandais pour rejoindre la route asphaltée.


Moi qui déteste agir dans l’illégalité, j’avais peur à chaque pas que je faisais de voir le propriétaire sortir de sa demeure avec sa carabine dirigée vers moi. Bon, j’en mets un peu mais quand même, ce n’était pas un endroit public et près des sites touristiques comme celui-ci, les gens sont moins friands à voir des « maudits touristes » se balader sur leur terre.
Enfin, j’ai atteint le site officiel pour visiter les « cliffs », avec deux jolis pieds plein de boue ;-) J’ai été quelque peu déçue car cette merveille de la nature perd de sa magie avec le « visitor center » où les gens se ruent pour consommer, à nouveau, en achetant des souvenirs quétaines et ces abondants touristes qui se plaignent du fort vent de l’Atlantique qui souffle et les décoiffe.






M’enfin, par chance, j’avais pu quelques instants avant, contempler seule les falaises, ses formes inédites et être arrosée par les vagues de la mer qui dépassaient les plus petites falaises.
Doolin – Tralee
À mon départ, il pleuvait encore un peu mais rien d’énervant. En fin d’avant-midi, je suis arrêtée à Miltown pour dénicher sur Internet quelques campings sur la route devant moi. Tout allait si bien que je ne comptais pas me limiter aux 60 kms prévus initialement. Le soleil et le vent de dos étaient de la partie, j’avais bien envie d’en profiter.
Et de m'amuser avec les miroirs et ma caméra ;-)


Parmi mes villages préférés jusqu’à maintenant figure Kilrush, le long de la rivière Shannon, avec ses petites bâtisses toutes fort colorées.

Quelques kms me séparaient encore de Killimer pour prendre le traversier et m’éviter ainsi quelques centaines de kilomètres inintéressants à ce que l’on dit. De l’autre côté de la rivière, à Tarbert, j’ai opté pour la route nationale, plus directe pour arriver à Tralee.

Le temps passé à pédaler, on a beaucoup beaucoup de moments pour réfléchir. Je me suis dit : « Nat, pourquoi ne pas te rendre à Tralee, installer ton campement pour deux jours et aller visiter avec un vélo léger, la péninsule de Dingle ? ». L’idée était géniale car la péninsule est assez montagneuse et totalise 140 kms pour en faire le tour. Pendant que j’étais arrêtée pour me réhydrater dans une station-service (pas à boire de l’essence voyons !), j’ai eu quelques fous rire à voir tous les irlandais sortir avec une crème glacée à la main. Il ne fait jamais très chaud ici et le soleil ne se taille une place au travers des nombreux nuages que très rarement. En ce samedi plutôt chaud (on s’entend, environ 20-22 degrés seulement !!) mais surtout ensoleillé, tous en profitaient pour lécher une glace !!
Tralee - Péninsule de Dingle - Tralee
Dans le respect de mon plan élaboré la veille dans ma tête, je suis partie avec une monture plutôt légère, ayant laissé presque tous mes trucs au camping. Évidemment, ici, on ne part toutefois JAMAIS sans ses vêtements imperméables et sa caméra. Une fois les 35 premiers kms roulés, j’avais atteint la base du « Connor pass », ce col qui représente 900 mètres de dénivelé sur 6 kms. La route m’a rappelé la Corse : ça grimpe, le paysage est magnifique mais surtout, la route est étroite car tracée à flanc de montagne. Certains passages ne permettent qu’une seule voiture à la fois. Cela me donnait une bonne raison pour reprendre mon souffle. Au sommet, la vue est époustouflante, surtout lorsque l’on voit les deux versants, très différents. D’un côté, les baies de Tralee et Brandon avec la péninsule de Rough Point et de l’autre, un versant plus étroit, plus austère.


Toutefois, la pluie ayant débuté, je me suis empressée de descendre jusqu’à Dingle. Six kilomètres de descente, sous une pluie froide. Bbrrrrrr, un café et une bonne soupe ont à peine rétabli le degré de chaleur de mon « body ». Je n’avais alors que près de 50 kms faits sur les 140 prévus dans ma journée. La boucle de Seal Head représentait le prochain 40 kilomètres où il est possible de voir une multitude de traces du passé : huttes de pierre qui servaient au stockage de nourriture des bergers, des menhirs, des restes de fort, des croix sculptées, des ruines diverses, etc…






J’ai fait erreur sur la fin de la boucle en empruntant une très petite route de montagne avec un fort dénivelé, mais qui menait aussi à Dingle. Après quelques mètres seulement, je devais arrêter pour reprendre mon souffle. De retour à Dingle, la pluie avait repris de plus belle. Il était déjà 17 heures et il me restait encore 50 kms à parcourir. Mon côté lâche parfois et mon habit détrempé, m’ont amené à prendre une sage décision : entrer au bercail de Tralee en autobus. Par chance, le chauffeur a bien voulu m’accepter (car ce n’est jamais garanti), il m’a même chargé le tarif étudiant !!
Tralee – Cahersiveen
Ce matin-là, j’ai tardé à partir en raison de la pluie. Au déjeuner, j’ai partagé mon café en compagnie d’une famille allemande de cyclotourites. Quelle chance elles ont ces deux ados de s’adonner à un si beau sport à leur âge. Elles ne le savent même pas….

Souvent, la pluie tombe abondamment et après, c’est chose du passé ! Ce ne fût pas le cas cette journée et ce, malgré que j’ai patienté jusqu’à 14h30 avant de débuter ma journée. Mes premiers 25 kms ont donc été sous la pluie, tellement forte à un moment que j’ai dû aller m’abriter sous une serre. L’irlandaise qui y travaillait, étonnée par toute cette pluie qui tombait, m’a dit qu’elle n’avait pas souvent vu autant de pluie en juin. Les voitures, en roulant près de moi, m’arrosaient à tout coup !!! Un peu plus tard, détrempée, je suis entrée dans une petite épicerie en demandant gentiment si je pouvais utiliser la salle de bain. La dame, de son air le plus sévère m’a demandé : « are you a customer ?! ». Je n’ai pas été assez vite, j’aurais dû placer un paquet de gommes sur le comptoir et lui répondre « yessss! » avec un grand sourire. Plutôt, j’ai continué bredouille ma route….. Enfin, après un peu plus d’une heure d’une douche naturelle, la pluie a cessée à mon grand bonheur car j’allais atteindre le Ring of Kerry, en fait, la portion la plus spectaculaire de cette péninsule irlandaise, la plus populaire d’entre toutes.

En raison de mon départ tardif, je peux difficilement me permettre d’extras sur ma route ou de longue pause mais tout de même, je me suis arrêtée quelques minutes devant la baie de Kells car la vue était superbe ! Mer, pâturage de moutons, falaise et un ciel garni de jolis nuages blancs !



J’arrive dans les environs de 20 heures à Cahersiveen, cette petite bourgade située dans une vallée, le long des montagnes Iveragh.

Le « Mannix Point camping » était situé en bordure d’un lac et l’endroit m’a paru tellement accueillant et reposant que j’ai décidé d’y demeurer deux nuits. Ici, vous pouvez utiliser la cuisine, laver vos vêtements, profiter du calme du lac, aller randonner dans les environs, lire un roman devant la chaleur d’un feu de tourbe dans la salle commune où à l’occasion quelques musiciens viennent jouer, etc…

Cahersiveen – Killarney
Wooooowwwwwwwwwwwww, quelle journée ! Une température parfaite, une route agréable et des paysages spectaculaires. J’en veux encore !!!
J’ai quitté Cahersiveen dans les environs de 10 heures. Je savais que ma journée serait longue car mon itinéraire dépassait les 100 kms.

Après avoir traversé le bout de la péninsule, j’ai dû grimper le col de Coomakista. Mais quelle ascension agréable ! Une vue exceptionnelle, un dénivelé parfait et je sentais que la forme y était !



Un peu plus loin, après la descente, j’ai aperçu une super plus belle plage avec sa mer turquoise devant moi à Castlecove.

Arrêt à Sneem, un coquet village, très coloré, où tous les autobus de touristes s’y arrêtent. J’y ai pris ma pause dîner, confortablement assise sur un banc de la place centrale. Devinez quoi ?! J’ai même fait partie des attractions touristiques…..
Par la suite, une gentille fille dans l’un des pubs du village m’a recommandé de prendre la R-568 pour sa beauté remarquable. Elle m’avait cependant prévenue qu’après le Moll’s Gap, une région plus montagneuse m’attendait, lors de la traversée du « Killarney National Park ».



Il n’en fut rien, c’est plutôt le contraire qui m’attendait. Une belle et longue descente de 6 kms dans un décor buuuuucooooollliiiiiique !!!!! Plusieurs points de vue, plusieurs arrêts, dont le « ladies view » nommé ainsi en raison la reine Victoria qui, la première fois qu’elle vit ce panorama, autorisa ses dames de compagnie à l’admirer avec elle.






La morale de cette journée : jamais au grand jamais je ne veux faire partie d’un de ces autobus de touristes qui suivent tous la même route et font de nombreux arrêts en cours de route pour aller consommer. Ce n’est pas fait pour moi. Jamais, never, nunca !! Pendant mes 95 kms de route, ils m’ont dépassés, je les ai retrouvés aux points touristiques où ils étaient arrêtés, ils m’ont dépassés à nouveau et ainsi de suite. Nous avons parcouru la même distance sur la même période de temps mais ce que nous avons vécu est fort différent. Vivement ma journée en « bécik » !!!!!
Killarney, jour de pluie, jour de repos à nouveau !
Malheureusement, il pleut à boire debout aujourd’hui et comble de malheur, le terrain de camping que j’ai élu a également été choisi par une troupe de « mobylette man ». Il y a à Killarney, en fin de semaine, un rassemblement de britanniques qui visitent l’Irlande à mobylette. Je suis loin d’être certaine que je vais passer une bonne nuit. Les bouchons sont mieux d’être efficaces…..
Sur un début de soirée fort pluvieux, je vous souhaite…BONNE ST-JEAN !!
Nat la québécoise en Irlande xxx

PS : j’ai débuté mon processus pour avoir mon identité irlandaise, j’ai déjà ma plaque d’immatriculation pour mon URocK !!!




mercredi 22 juin 2011

Fáilte go hÉirinn

Westport – Clifden
Après avoir dégusté quelques cidres Bulmer’s à Wesport,



je me suis rendue à son très réputé pub le Matt Molloy’s pour déguster à nouveau la fameuse Guiness. Dans les pubs en Irlande, n’attendez pas qu’on vienne à votre table pour prendre votre commande. Ici, il faut se lever et se dénicher une place au bar habituellement bondé de gens pour demander son drink. Autrement, vous risquez de mourir de soif !!!

Je n'ai pas eu le choix de penser à mon ex belle-famille Conway en passant devant ce pub


Matt Molloy est un joueur de flute fort connu en Irlande. Ma soirée a été trop courte et malheureusement, j’ai dû quitter avant que ne débute la musique traditionnelle…..
Le lendemain matin, j’ai quitté Westport en direction de Louisburgh et je me suis retrouvée à contourner le Croagh Patrick qui est une montagne de 764 mètres connue localement sous le nom « The Reek » (la puanteur).

C’est un lieu de pèlerinage depuis des centaines d’années en l’honneur de Saint Patrick, saint patron d’Irlande qui a jeûné pendant quarante jours au sommet de la montagne en 441 et y a bâti une église. À Louisburgh, j’ai fait la connaissance d’une sympathique dame à la bibliothèque locale qui, avec fierté, m’a présenté l’exposition à propos de Grace O’Maley, cette femme pirate qui fut une figure historique au 16e siècle et habita de nombreuses années sur Clare Island, devant Louisburgh. Après cette agréable pause, j’ai poursuivi ma route. Vent, vent et vent de face ! Mais on dirait que depuis ma journée à Tarifa en Espagne où j’avais été victime de vents violents, mon moral est désormais plus fort dans ce genre de situation. Il suffit de continuer à pousser sur les pédales et d’espérer que ça se calme ! Je me dirigeais donc tranquillement vers le Doo Lough, un lac qui a été le site d’un épisode tragique de la Grande Famine en 1849. Près de 500 personnes affamées ayant voulu quitter Louisburgh ont été confrontées à de rudes conditions climatiques au Delphi pass. Seules 12 sont retournées vivantes à Louisburgh.

La stèle à gauche sur la photo a été érigée en l'honneur des nombreuses personnes décédées



Alors que je contournais le lac,



j’ai fait la rencontre de 4 britanniques que j’ai retrouvé dans un pub de Leenane où je me suis arrêtée pour boire ma pinte de fin d’après-midi avant de poursuivre ma route le long du Fjord de Leenane (le seul en Irlande) et de passer devant l’abbaye de Kylemore. Mais, il y a un risque à étirer la journée ainsi. Depuis le tout début de ma journée, le soleil brillait et pas une goutte de pluie n’était tombée. Évidemment, une journée sans pluie n’est probablement pas possible en Irlande. J’ai donc dû parcourir les 15 derniers kilomètres sous une pluie diluvienne. Comme je n’étais pas très loin du camping, je n’ai pas pris la peine de me couvrir convenablement. Je suis donc arrivée détrempée et dégoulinante au camping qui se trouvait 2 kms avant Clifden. Cette journée dans le comté de Connemara a tout de même été l’une de mes plus belles depuis le début de cette aventure à deux roues. Des fleurs roses en abondance décorent la route, de belles montagnes entourent les routes et des lacs font miroiter ces paysages d’un vert intense.

Clifden - Galway
Un bon vent matinal au camping m’a permis de faire sécher tous mes vêtements encore humides de ma fin de journée de la veille. Mais ce bon vent allait aussi déterminer le genre de journée que j’allais vivre ; souffrante car j'allais devoir me battre constamment contre lui ou très agréable car il allait travailler dans le même sens que moi. Ataboy ! J’ai eu droit à un cadeau du ciel cette journée là ! Monsieur le vent était mon allié ! YÉ ! Je n’ai donc fait que très peu de pauses, je voulais profiter à fond de mon nouvel ami. Les vastes plaines verdoyantes, les nombreux lacs et les montagnes les entourant ont défilé très rapidement sous mes yeux. Je savourais la vitesse à laquelle je roulais tout en savourant les délicieux paysages.
Galway était ma première grande ville à atteindre depuis mon départ. On ne m’avait dit que du bien de cette ville alors je comptais y prendre ma toute première pause. Une journée de repos, ce n’est pas de refus quand les 6 derniers ont été passés sur la selle de vélo ;-) J’apprends à mon arrivée que le festival de musique bat son plein ! Quel adon !!! Après avoir installé tout mon bataclan dans une auberge de jeunesse en plein centre-ville, je me suis baladée (à pied cette fois !) sur Quai, High et Shop streets, trois rues qui bout à bout forment le quartier touristique.


 
Voulant aller visiter un pub, j’ai arrêté mon choix au Tig Coili car l’endroit m’apparaissait chaleureux et sympathique. J’ai eu du flair, j’ai adoré l’endroit !

Quelques bancs à l’entrée sont réservés aux musiciens et les gens abondent pour picoler, boire un verre tout en écoutant les airs de « irish trad music ». Les murs sont placardés d’images de soirées bien arrosées et fort animées. Un peu plus tard dans la soirée, j’ai fait la connaissance de Bernard, un sympathique irlandais d’environ 65-70 ans qui a marqué mon passage à Galway. Souvent, à toute heure du jour, les hommes sont ivres. Bernard, quant à lui, était venu déguster sa Guiness quotidienne. Il m’a expliqué l’art de servir une Guiness en plus de me faire savoir qu’ici, ils savaient « tirer » la fameuse stout irlandaise. Tout d’abord, n’espérez pas voir votre Guiness servie en 15 secondes. Si c’est le cas, ils ne savent pas comment faire. Voici la marche à suivre : la pinte est emplie à environ 80 % et par la suite, elle doit reposer quelques minutes sur le comptoir avant de compléter l’emplissage qui formera une belle mousse qui doit être crémeuse subsistante et résister jusqu’à la dernière goutte à dévaler dans votre gorge !!  Un bon truc consiste à dessiner un trèfle sur le dessus et à vérifier qu’à la dernière gorgée, les traces figurent encore. Bernard m’a parlé de l’histoire de son pays, de sa famille, de son mode de vie….le tout dans un 30 minutes tellement trop court à mon goût. Il m'a même dessiné le chemin pour aller dans son resto favori sur un sous-verre en prennant la peine de poursuivre le dessin dans le creux de sa main. Il m'a bien fait rire... !

Quel homme généreux et authentique j’ai rencontré ce soir-là. Mon sourire en dit long n’est-ce pas ?!

Ce vidéo sur Youtube a été enregistré au Tig Coili. Ce n’est évidemment pas le soir où j’y étais mais tout de même, ça vous donne une idée de l’ambiance qui y règne !!

L’auberge de jeunesse où je dormais était située en plein quartier touristique où abondent les pubs, j’ai eu l’impression de dormir sur le trottoir à côté du pub le plus achalandé de la ville. My god que c’était bruyant ! En plus, drôle de façon de faire, l’hôtel ne fournissait pas de draps, j’ai dû dormir dans la doudou que la personne m’ayant précédé avait dormi enroulée en « tite boule » dedans…..bouuaaaaffff tu sais !

Galway, jour de vacances et de plaisirs !
Je me suis promenée, ai bu un cappuccino dans un café, ai bu une première pinte dans un pub, ait un lu quelques pages de mon roman, suis entrée à l’intérieur car surprise (!!), il s’est mis à pleuvoir un « pti » 15 minutes, suis retournée sur la terrasse pour poursuivre la composition de mon prochain « post » sur mon blogue, suis allée marcher en dehors du quartier touristique, ai mangé une crêpe mexicaine (en Irlande !!), ai changé d’endroit pour prendre une seconde pinte, ai regardé les gens dévaler dans la ruelle touristique, me suis baladée encore et encore avant d’aller assister à un spectacle de musique traditionnelle, ai pris une douche à l’hôtel et suis retournée au Tig Coili pour entendre à nouveau des airs si doux à mes oreilles. Galway est une ville jeune, vivante et fort agréable à visiter. Ce n’est pas ça les vacances ?!!
That day, I enjoyed life, that’s it !

Soit dit en passant, pour ceux intéressés de savoir qui peut bien être mon fidèle compagnon Zeeee Beast, je vous invite à consulter le lien suivant pour faire sa connaissance :
http://natmunger.blogspot.com/2011/06/zeeee-beast.html

Sur ce, je vous quitte. Je dois aller faire un bon et long dodo car m'attendent 107 kms demain. Je terminerai le tour du King of Kerry pour clore ma journée à Killarney, tout près d'un parc national dont on dit beaucoup de bien !!
Cheers ! Nathalie