mardi 31 mai 2011

J'ai envie d'en finir avec le cancer....et vous ???!

Bonjour à toutes et tous !

Dans 4 jours, je participerai au Relais pour la vie de St-Jean-sur-Richelieu, un rassemblement pendant 12 heures de gens qui ont à coeur de vaincre le cancer. Nous amassons des fonds qui seront remis à la Société canadienne du cancer. Mon objectif personnel est de 1 500$. Jusqu'à maintenant, j'ai amassé 1 200 $. Il ne me manque donc que 12 dons de 25 $ pour atteindre mon objectif. Faites vite ! Il ne reste que 4 jours pour m'encourager.


Je vous invite à lire plus bas le message d'amour transmis à ma maman lors de ses funérailles, il y a de cela déjà près de 10 mois.

Merci de votre générosité !! Nathalie


Témoignage d'amour à l'occasion des funérailles de ma ptite maman le 4 août 2010

Le 4 août 1978, mes parents et mon frère emménagions dans le petit village de Saint-Augustin-de-Desmaures. Trente-deux ans plus tard, je me retrouve devant parents et amis, à lui rendre un dernier hommage.

Qui était Denise Munger ? C'est une femme qui n'est probablement pas passée inaperçue à Saint-Augustin. Plusieurs se rappellent d'elle alors qu'elle attendait dans la file à la Caisse Populaire, le tricot dans les mains ou alors dans les estrades des arénas de hockey à encourager mon frère, toujours le tricot dans les mains. C'était définitivement une multi-tâches, je l'ai même déjà vue tricoter, tout en parlant au téléphone en plus d'avoir un livre ouvert devant elle. Cela m'amène à croire que la personne au bout du fil n'était pas trop intéressante.... D'autres se rappellent d'elle comme une femme impliquée dans sa communauté: AFEAS, Scouts et Guides, comités scolaires et j'en passe ! Son travail de téléphoniste faisait d'elle une grande communicatrice. Elle aimait être en contact avec les gens, le social était pour elle un besoin vital. Dans ses moments de détente, elle affectionnait beaucoup la lecture et avait une passion pour ses plantes. Elle aimait bien les voyages et en a même fait un dans le ciel, dans un gros ballon appelé montgolfière.

Tous mes amis l'aimaient LA DENISE, c'est le pti nom comique qu'on lui donnait alors que j'étais ado ! Rien ne t'arrêtait maman. Tu accueillais parfois jusqu'à plus d'une dizaine de mes amis, tu sortais ton chaudron d'huile et tu t'embarquais dans un chantier pas possible de patates frites.

Malheureusement, il a fallu que tu sois victime de ce que l'on appelle la maladie du siècle et qui emporte plusieurs personnes qui nous sont si chères. On se rappellera qu'en juillet 2006, on t'avait annoncé que tu avais une tache sur un poumon et qu'un lobe du poumon droit t'a été retiré. Fiou, tout a été contrôlé mais cela m'a ébranlé à un point tel que j'ai décidé de me payer le plus beau des cadeaux de fête: t'offrir une croisière dans les Caraïbes, toi qui en rêvait tant, tes yeux brillaient quand tu en parlais ! C'est ainsi qu'en janvier 2007, nous sommes partis toi, moi et papa pour une semaine de rêve sur l'un de ces immenses paquebots blancs qui voguent dans les Caraïbes. Que de moments magiques nous avons vécus ensemble !

Les années suivantes, tout semblait bien aller jusqu'au jour où ta toux a forcé papa à t'amener à l'hôpital et c'est là qu'on a découvert un litre et demi d'eau sur l'enveloppe de ton cœur. C'était le 24 septembre 2009, un jour sombre pour nous tous puisque malheureusement, des cellules cancéreuses ont été découvertes. On te donnait de 6 à 12 mois à vivre, tu en auras vécu un peu plus de 10. Ton courage t'a fait opter pour des traitements de chimiothérapie malgré que cela te faisait très peur. Cette période difficile s'est échelonnée d'octobre 2009 à janvier 2010. Ensuite, en mars, tu as été admise à l'hôpital Laval afin d'être stabilisée mais finalement, tu n'es ressortie que quelques fois, le temps d'un week-end. Comme la maladie progressait, tu as par la suite été transférée à la merveilleuse Maison Michel Sarrazin où l'on a bien pris soin de toi. Habituellement, les gens y entrent pour vivre leurs derniers jours et on leur donne moins de 2 mois à vivre. Dans ton cas, tu y as vécu 2 mois et en est ressortie vivante. Tu fais maintenant partie des rares personnes qui sont sorties vivantes de la Maison Michel Sarrazin. Malheureusement, ta situation ne s'est pas améliorée par la suite. Cinq jours plus tard, tu étais admise de nouveau à l'hôpital Laval. Les nombreux déménagements t'ont bouleversée et avec raison ma tite maman d'amour. Quand on est déjà affectés par la maladie, le moral préfère la stabilité et malheureusement, tu n'as pas eu cette chance. Tout cela a ajouté un degré de difficulté au combat déjà ardu que tu menais, il était maintenant plus houleux. Tu t'es battue comme une guerrière....

Si vous me demandez quelle est sa plus grande qualité, à mon avis c'est sa très grande générosité, elle avait un immense coeur. Si tu avais pu nous décrocher la lune maman, tu l'aurais fait. C'était une qualité propre à toi: vouloir aider, faire plaisir, surtout ne pas déplaire. Souvent, elle s'oubliait ou se faisait passer en dernier. Le don de soi la caractérisait beaucoup. Elle avait énormément d'amour à donner, aimait nous donner des bisous ou nous faire des câlins et savait être très reconnaissante. La preuve, dans les derniers jours de sa vie, alors qu'elle était à demi consciente, une infirmière est venue lui donner une injection. En guise de remerciement, et comme elle n'arrivait pas à parler, elle lui a flatté la joue. Elle savait se faire apprécier par les gens autour d'elle. Plusieurs infirmières, qui ont eu la chance de la côtoyer, sauraient vous le dire. Toutes se disaient choyées d'avoir madame Tessier parmi leurs patients. Nombreuses sont celles qui venaient passer leurs pauses à ses côtés ou même qui ont continué à lui rendre visite alors qu'elle était rendue dans une autre institution. Sa gentillesse sans fin était remarquable.

Tu as été présente, douce, attentionnée, aimante et aimable, respectueuse mais surtout généreuse. J'ai longtemps hésité entre différents surnoms à te donner. J'ai pensé à Mère Terésa. Toujours prête à aider les gens autour de toi, même les moins gentils, tu en venais parfois à t'oublier. Ensuite, m'est venu en tête Fan no 1. Tu étais si fière de moi, plusieurs me disaient comme tu buvais à mes lèvres et comme tu étais remarquablement fière de moi dans mes quelques réalisations. Mais, celui qui te va à ravir, c'est superwoman. Le courage et la force avec lesquels tu as affronté cette maladie en ont impressionné plus d'un.

Tu as été et restera à jamais la maman parfaite, la plus dévouée et la plus rayonnante d'entre toutes. Il était si facile de te faire plaisir maman, rien ne servait de débourser des milliers de dollars pour te rendre heureuse, le simple achat d'une plante, d'un livre, d'un disque de Céline Dion te remplissait de bonheur. Tu étais une personne simple qui n'avait pas besoin de «flafla» pour être impressionnée.

Tu nous as enseigné de si belles valeurs. Ton mandat tu l'as rempli avec brio. Tu as fait de moi la personne que je suis aujourd'hui. Cette passion pour la vie, c'est toi qui me l'as donné et c'est pour toi que je vais continuer à profiter de la vie ainsi. Je suis si fière d'être ta fille, ta zezette, TA Nathalie comme tu l'as crié à ma naissance. Pour toi ma jolie maman d'amour, je vais la célébrer la vie !

Prochainement, plusieurs le savent déjà, je quitterai pour 1 an d'aventures sur la route. Comme je te l'ai promis maman, tu m'accompagneras dans cette belle aventure. Toi qui ne savait pas de qui je pouvais bien prendre mon côté aventurier, je vais te le démontrer qu'il vient de toi. Avant de nous quitter, je t'ai mandatée d'être mon ange gardien pour veiller sur moi sur la route. Je trainerai quelques flocons de tes cendres pour te sentir à tout instant près de moi.

Y'a-t-il quelque chose de plus souffrant que de perdre la personne qui est la plus chère à nos yeux ? Soixante-six ans, on s'entend, c'est bien trop jeune pour partir. Tu laisseras un vide énorme dans nos vies. Tu étais le pilier de la famille, celle qui nous unissait, qui arrivait toujours à trouver les bons mots pour nous réconcilier. Toutefois maman, tu peux nous faire confiance à Eric et moi, nous allons prendre soin de papa, ton mari depuis 39 ans. Il a su être si bon et attentionné à ton égard, je lui en suis pleinement reconnaissante. Merci papa !

Maman, ta bonté, ta joie de vivre, ta générosité, tes sourires, ton attention, l'amour et les caresses que tu nous offrais sans limite nous manqueront tellement. Nous garderons de précieux souvenirs des moments passés avec toi et peu importe ce qui arrivera, à tout jamais, il y aura une grande place pour toi dans nos cœurs. Il nous est difficile d'accepter que tu ne sois plus là. Pour nous tous, c'est une nouvelle vie qui commence. Merci pour tout ce que tu as fait pour nous !

Enfin, je vais clore de la même façon qu'une lettre que je lui ai remise en avril dernier: Je t'aimais, je t'aime, je t'aimerai !

Repose en paix maman ! Ta zezette xxx


vendredi 27 mai 2011

Adios Espana....

Après une brève soirée à Alcudia, j’ai rebroussé chemin, direction Palma, la pointe sud de l’île. Toutefois, j’avais envie de revenir tranquillement, au rythme de la vie sur cette île quoi ?! C’est ainsi qu’après avoir atteint Inca, le trio formé de URock, the beast (je vous le présenterai sous peu) et moi avons bifurqué vers Lloseta, Mancor et Binissalem de sympathiques villages qui ont plus à offrir qu’une route traversant une île et croisant brièvement au passage quelques villages. Comme j’arrêtais ici et là pour prendre quelques clichés, ma vitesse de croisière n’était pas très élevée. De toute façon, j’avais toute la journée devant moi malgré mon départ tardif causé par la pluie matinale de ce dimanche matin à Alcudia. En milieu d’après-midi, j’ai flâné quelques heures à la Plaza Mayor (place principale) de Binissalem où la rencontre des habitants était plutôt facile. Visiblement, ils sont fiers de coin de pays, des vignobles et de la richesse de leur histoire qu’ils se font un plaisir à vous raconter.
Pour bien terminer ce trop court passage sur l’île de Mallorca, Maria et Myriam (que je n’avais pas vues depuis au moins quinze ans) se sont transformées en guide touristique le temps de quelques heures, histoire de me présenter les attraits principaux de Mallorca, la plus vaste île d’Espagne. La cathédrale est absolument superbe et surprenante pour une île qui compte près de 900 000 habitants. Auparavant, c’était la seule cathédrale dont il était possible d’admirer son reflet dans la mer. Pour le souper, j’ai eu droit, entre autres, à la fameuse tortilla espagnole de Maria, un plat typique constitué d’œufs, de patates et d’oignons.

Enfin, mon oncle Luc, sa femme Bea et Myriam ont agrémenté mon déjeuner d’avant départ pour une longue traversée de 7 heures. Il faisait bon se retrouver après tant d’années.

Après mon passage à Mallorca, j’ai retrouvé le fouillis de Barcelona. Très heureusement, il y a des pistes cyclables dans cette grande ville mais on doit tout de même surveiller : les piétons qui les traversent, les « skaters », les automobilistes qui les croisent malgré que le feu est rouge, les branches qui tombent à tout moment mais aussi, les autres cyclistes ou bolides électriques. Ouf, Barcelona, c’est étourdissant !
Dans mes yeux de cyclotouriste qui a passé beaucoup trop vite (!!), l’Espagne c’est :
-         Des cafeterias qui ressemblent davantage à de petits casse-croutes, au coin des rues, où l’on sert des tapas et des drinks. Les tapas sont comme des entrées que l’on sélectionne pour constituer notre dîner. Il y a de belles surprises à découvrir dans les tapas. Comme par exemple, on y sert des calmars, des croutons de pain avec une tranche de saumon fumé dessus, la fameuse tortillas espagnole (un style de tarte aux patates + oignons !), une salade russe constituée de patates et autres trucs, du  prosciutto, etc….
-         Un pays où il fait chaud et donc les horaires de travail sont de 9h à 14h et de 17h à 20h permettant ainsi aux gens de manger et faire la sieste à l’abri de la chaleur.
-         Pendant ce temps, les hommes prennent la pause à la place centrale, discutent ou vont boire un verre au bar du coin. Ce que font les femmes ? Je n’en sais rien…. Sûrement pas les courses puisque tous les commerces sont fermés à cette heure !
-         Beaucoup de sandwichs que l’on appelle plus communément les « bocadillos ». Si vous demandez un « bocadillo » jambon, tomate et olives, vous ne verrez que le jambon à l’intérieur du sandwich. C’est une sauce tomatée et l’huile d’olives qui donnent le goût et se méritent  une inscription dans le menu !!
-         Parlant d’olives, on les sert régulièrement avant les repas. La manzanilla est la plus réputée et la plus souvent consommée.
-         De vastes orangeraies en plein centre de l’ile. Elles sont juteuses et délicieuses, j’en ai mangé plusieurs !
-         Des vins, des bons vins et pour pas cher en plus. Je n’ai pas honoré souvent mon titre de grande amateure de houblon.
-          Il y a tout de même quelques bières souvent consommées et cela, même en après-midi, la Mahou, Cruzcampo, Estrella pour ne nommer que celles-ci.
-         À Barcelona, c’est Antonio Gaudi qui a laissé sa trace avec son style architectural bien à lui : le temple de la Sagrada familia qui n’a jamais été complété depuis son décès mais est en constante construction, la casa Battlo et la casa Mila.
-          Et bien plus encore……..

En guise de conclusion, je vais devoir revenir. J’ai l’impression de n’avoir rien vu de l’Espagne tellement tout au long de mon voyage, je me suis concentrée sur la distance à parcourir à chaque jour. Il n’y a qu’à la fin où je me suis relâchée. Vous m’en trouvez donc sincèrement désolée de ne pas avoir parcouru les 1 500 kms prévus pendant ce voyage. L’objectif était grand, peut-être un peu trop grand. Somme toute, j’ai fait 1 355 kms en 14 jours sur la selle et les 145 manquants devraient être parcourus sous peu au Québec, dès que le soleil se mettra de la partie !
La campagne de levée de fonds pour le Relais pour la vie tire grandement à sa fin. Il est toujours temps d’enregistrer votre contribution à l’adresse suivante mais faites vite si vous comptez le faire :
Merci à chacun d’entre vous qui m’avez encouragé jusqu’à maintenant ! Je n’ai cependant qu’à peine dépassé le cap du 50 % de mon objectif de 1 500 $, aidez-moi à faire mieux, je n’ai même pas la note de passage…hihihi !
Prochainement, le trio sera formé à nouveau mais l’itinéraire n’est pas défini. En tête de liste comme prochaine destination se retrouve l’Irlande. Seuls deux mois (mai et juin) enregistrent des précipitations qualifiées d’acceptables par une cyclotouriste davantage attirée par le soleil et la chaleur !! L’Irlande m’attire notamment avec ses vastes plaines verdoyantes et ses pubs où sont regroupés de sympathiques irlandais buvant une pinte de fraîche Guiness !!
À bientôt, dès que je serai de retour sur la route, Nathalie
PS : le vvvvvvent à Tarifa, ça ressemblait à ceci .....

mardi 17 mai 2011

Ça sent malheureusement la fin en Espana.....

Tarifa – Malaga – Nerja
Après environ 3 heures d’autobus entre Tarifa et Malaga, j’ai retrouvé mon URock en un seul morceau et lui seul avait hâte de reprendre la route. J’étais encore fragile, craintive de devoir affronter à nouveau les vents de la veille. Il n’en fût rien. La route était bel et bien plate, sans aucun dénivelé, le long de la mer méditerranéenne, mais mes jambes n’avaient juste pas envie de collaborer, elles gardaient sûrement un pire souvenir que moi. Elles auraient sûrement préféré une journée de congé complète et c’est pourquoi j’ai fait le choix d’arrêter à Nerja, 62 kms plus loin, une ville dont la visite m’aurait sûrement plue.

Elle est en bordure de mer et les touristes se rendent tous dans la cuve. Moi, j’ai respecté le désir de mes jambes, c’est-à-dire d’aller nous reposer au camping plutôt que de devoir remonter la pente pour sortir de la fameuse cuve !
Kilomètres parcourus : 62 kms en 3h29
Nerja – Puente del Rio

Cet arrêt prématuré la veille était un bon choix car dès le départ, une pente ascendante interminable m’attendait. Et ce scénario s’est reproduit durant toute la journée. Monte, monte, monte, traverse un tunnel, descend pour atteindre le village en bordure de mer.

Monte, monte et remonte encore, un autre tunnel, une autre descente, le prochain village. Bis, bis, bis et rebis ! Ça démolit les jambes, déjà en « jello» au départ ! Cette journée m’a rappelé mon tout premier voyage à vélo en Corse, c’est-à-dire un paysage de montagnes, avec de jolies tours de guet.




Au loin et pour la toute première fois sont apparues les montagnes de neige éternelle de la Sierra Nevada.  J’ai fait une longue pause à Castell de Ferro, car je craignais la pluie. Comme elle ne s’est jamais pointée, j’ai continué à avaler des kilomètres en après-midi. Parfois, devrais-je dire souvent, le cyclotourisme, c’est mental. On se fixe un objectif et on n’en démord pas. Je tenais cette journée-là à dépasser les 100 kilomètres !! À Adra, j’étais tout près de mon objectif mais il n’y avait pas de camping. Enfin, à Puente del Rio, le pti triangle miraculeux est apparu devant moi sur une affiche. Yessss ! Camping Las Vegas,  « here I come » ! Le paysage en Andalousie est quelque peu gâché, sur cette portion de route, par d’innombrables serres. Ils cultivent  de tout ici ! Et parfois, les odeurs nauséabondes s’en dégagent, croyez moi ! Le camping Las Vegas, je n’avais aucune idée de quoi il avait avoir l’air puisque je m’engageais dans un long champ de 4 kms de serres, jusqu’au bord de la mer. Ça semblait douteux ce chemin mais finalement, hé oui, j’ai aperçu le camping Las Vegas. Drôle de nom pour un camping qui avait plus les allures de « Elvis kétaine à Las Vegas ».


Mais bon, la dame a été très gentille avec moi et j’ai très bien dormi pendant qu’un tremblement de terre de 5,3 sur l’échelle de Richter se produisait à Lorca, soit à environ 200 kms de moi. Une dizaine de personnes y ont perdu la vie alors que moi, je n’ai rien mais alors là rien senti !
Kilomètres parcourus : 104 kms en 6h13
Puente del Rio – Alméria – Barcelona

Au départ de Puente del Rio, je m’informe pour le chemin car l’accès à Alméria semble difficile. Oui, une autoroute s’y rend mais on dirait que je ne vais devoir emprunter que des minis routes de campagne. Finalement, il y avait toujours ma bonne amie, la N-340a qui longeait l’autoroute, parfois à gauche, parfois à droite. Mais, je me suis tout de même retrouvée à faire des détours qui à mon avis étaient inutiles. À « virailler » comme ça, je me suis mise à avoir des idées folles, à repenser à mes plans. J’en avais marre du trafic, de l’achalandage des routes, de villages qui n’ont rien à voir avec les belles couleurs de l’Espagne. On m’avait prévenue mais disons que de voyager seule, je suis quelque peu limitée dans mon itinéraire. Je préfère être dans des endroits où il y a un peu plus plein de vie pour avoir recours, le cas échéant, à une aide de dernière minute. Et de plus, je savais que je souhaitais au plus haut point venir à Mallorca, cette île espagnole en pleine méditerranée. D’y venir que pour une journée ne m’apparaissait pas la meilleure idée. Payer plus de 100 euros pour prendre le ferry et ne rien voir d’une île qui avait sûrement plein de beautés à offrir……bof tu sais ! Bref, cette journée-là, j’ai décidé d’y mettre un terme lors de mon arrivée à la station d’autobus d’Alméria.
La N340a est absolument superbe, tout juste avant d'entrer à Alméria
Il fait un mince 30 degrés à Alméria à 14h30 !

Quelques heures plus tard, un bus allait nous embarquer, moi et URocK, pour un long 14 heures en direction de Barcelona. Une vraie de vraie « run de lait » ! Nous avons fait au moins 20 arrêts pendant le trajet dont notamment, un de 30 minutes à 1 heure du matin et un autre de 40 minutes à 5 heures du matin. Lors de ces arrêts, on nous oblige à sortir de l’autobus, ce qui détruit complètement une nuit de sommeil. Je me suis retrouvée à 8h du matin à remonter mon vélo qui avait survécu à son passage bouleversant dans la soute à bagages. Pas toujours facile la vie d’un vélo !
Kilomètres parcourus : 68 kms en 4h06
Barcelona – La Palma – Alcudia
À mon arrivée à Barcelona, je me suis dirigée à l’Alberguinn, une auberge de jeunesse fort accueillante et aidante. Je ne vais y dormir que deux nuits soit les 16 et 17 mai mais toujours est-il que j’ai pu y entreposer mes bagages pendant la journée du 13, prendre ma douche sans frais, obtenir la « map » de la ville et les infos touristiques, laisser quelques bagages et la boîte de carton pour emballer mon vélo pour mon vol le 18 mai prochain, recharger la batterie de mon ordinateur et me connecter au « wi-fi »…bref, je suis heureuse de les avoir choisis ! Je suis partie à vélo pour visiter Barcelona mais je n’ai pas pu apprécier la ville à sa juste valeur, j’étais juste trop fatiguée !
Casa Batllo de Antonio Gaudi
Casa Mila de Antonio Gaudi
En fin d’après-midi, je suis retournée à l’auberge pour y préparer mes bagages en vue de ma traversée en bateau vers Mallorca. Un vendredi 13, était-ce une bonne idée ?!!! Comme j’ai opté pour la formule la moins chère, je n’avais pas de cabine, j’ai donc réussi à me trouver un coin tranquille sur le bateau, souffler mon matelas, dérouler mon sac de couchage et dormir un bon 6 heures. Je tenais à me rendre à Mallorca pour faire notamment la rencontre de Maria, la mère de mes deux cousines Esther et Myria, l'ex-femme de mon oncle Luc mais surtout, la femme gentille, douce et généreuse qui m'a appris mes premières paroles d'espagnol alors que j'étais toute jeune. Il y avait bien 20 ans que nous ne nous étions pas vues. J’étais quelque peu anxieuse de la retrouver mais tout s’est très bien déroulé et en espagnol…por favor ! Elle m’a gentiment accueillie chez elle et ensemble, nous avons découvert (sur Google maps…ahaha !) le chemin que je pouvais suivre, celui sans dénivelé trop important ! C’est ensuite que vers 9 heures du matin, j’ai filé pour un trajet qui devait être de 57 kms, soit la traversée de l’ile en son centre.
Tout allait très bien. J’ai croisé de sympathiques villages où je me suis promis d’arrêter plus longuement lors de mon retour, du nord au sud. Toutefois, lorsque je suis arrivée à Inca, la ville du cuir, j’ai eu une surprise. Une demi « ironman » se déroulait sur l’île et la seule route accessible pour moi au centre de l’île était donc bloquée. Je me suis entretenue avec quelques-uns des organisateurs qui ont manifesté de la curiosité à mon égard. Où étais-je allée avec ma bécane ainsi chargée, où comptais-je aller, combien de kms en moyenne je faisais par jour, etc… ? Ils m’ont donné quelques provisions pour la route et m’ont permis, à ma grande surprise, de partager la route avec les athlètes qui en étaient à l’étape du vélo. Woooowwww, je fabulais de pouvoir vivre ce moment d’aussi près.
J’aime définitivement le feeling des compétitions…ils n’ont pas idée du plaisir qu’ils m’ont procuré en m’accordant d’aller sur la M31-a avec eux. J’ai même eu certains athlètes qui m’ont encouragé…hé go Canada…hihihi ! À chaque fois que je passais un point de contrôle, je devais expliquer qu’on m’avait donné l’autorisation d’y être mais de prendre garde de demeurer sur le côté gauche de la route, de ne pas nuire aux athlètes et de faire attention, ce que je faisais. Mais, il a fallu que je rencontre un policier pas gentil qui, de son air bête naturel, m’a ordonné de quitter la route M31-a. Il a tellement gâché mon plaisir et je me suis tellement fait plaisir de lui dire en bon français ! Là, j’étais prise à faire 1000 et 1 détours, sans jamais savoir si j’allais finir par atteindre Alcudia. Ce n’est pas des blagues, j’étais sur des mini-routes de campagne, entre deux champs de récolte et trois tracteurs. De plus, plein de monde cherchaient à me gérer….les organisateurs et bénévoles de la compétition, les habitants du village, les ambulanciers, les policiers, les cyclistes touristes croisés sur la route, name it…grrrr ! Finalement, après m’être entretenue avec un résident d’un mini village, il m’a fait comprendre qu’aucune autre route que la M31-a, ou l’autoroute, n’étaient à ma disposition pour atteindre enfin Alcudia. Je me suis permis de retrouver le bonheur de rouler à leurs côtés. J’ai même cru apercevoir Pierre Lavoie, notre athlète saguenéen. Mais après vérification dans la liste des participants, ça ne devait pas être lui. Au total, 1 639 personnes ont terminé le demi « ironman » qui consistait en 1,9 kms de nage, suivis de 90 kms de vélo et enfin, de 21 kilomètres de jogging, le tout, sous une chaleur écrasante qui dépassait les 30 degrés. Toute ma reconnaissance à chacun de ces athlètes accomplis, pour leur exploit à Mallorca ! Je me trouvais au fil d’arrivée pour les applaudir. L’exploit sportif, le dépassement de soi dans un tel évènement me touche profondément à un point tel que je me considérais chanceuse de porter mes lunettes de soleil… « you understand why » ?! De voir un père de famille franchir la ligne d’arrivée avec ses deux filles, tous les trois très souriants et les bras dans les airs….ouf !
De voir un fils et son père franchir ensemble la ligne d’arrivée, après plus de 8 heures d’effort ….ouf !
Tous ont probablement donné le meilleur de soi mais toujours est-il que je suis davantage épatée lorsque les derniers entrent. Oui, tous ont souffert mais pour ces derniers la souffrance a duré nettement plus longtemps, les pauvres. Quel beau sourire ils ont, quelle énergie est ressentie à la ligne d’arrivée, c’est tellement beau à regarder.

Merci à la vie d’avoir fait en sorte que je sois à Alcudia ce jour là ! J’ai hâte à ma prochaine compétition prévue le 27 mai prochain !
Kilomètres parcourus : environ 68 kms en je ne sais trop combien de temps puisque mon compteur était mal fixé…mais que de plaisir pendant cette journée !!
A bientôt ….pour mes derniers jours en terre espagnole puisque j’entre à nouveau au Québec le 19 mai prochain.
Hasta luego, Natalixxxxxxx a !!

dimanche 15 mai 2011

Ta....comme dans Talarrubias, Tarifa et tabarnouche de vent !

Talarrubias - Pozoblanco
Après une bonne journée de repos, j’étais fin prête à retrouver la route avec mon URocK ! Pour débuter, je devais retourner sur mes pas (je devrais plutôt dire sur mes coups d’pédale !!) à Talarrubias. Une fois Puebla de Alcocer contournée, je me suis retrouvée dans un magnifique décor. Il y avait une grosse butte en plein milieu d’un lac et une route était tracée tout le tour de la butte pour nous permettre d’atteindre un pont qui traversait cette étendue d’eau. Les kilomètres s’accumulaient rapidement sur mon compteur sans que je m’en aperçoive tellement je prenais plaisir à rouler dans cet environnement.



Quelques minutes avant 14 heures, heure de fermeture des commerces en Espagne, je me suis arrêtée à Cabeza del Buey pour manger une bouchée. Déjà 60 kms étaient faits ! Les gens du village me disaient que Pozoblanco était encore à 60 kms de Cabeza del Buey. Pourtant Google maps m’avait indiqué 90 kms. Hummm….après vérification, c’est « Nat maps » qui était dans l’erreur, il y avait bien un autre 60 kms qui m’attendait. Sans tarder, j’ai donc poursuivi ma route qui débutait par une longue et belle descente avant d’atteindre la frontière de l’Andalousie ! Youpppiiiii, j’y suis ! Pour m’encourager à mouliner encore et encore en vue d’atteindre Pozoblanco, j’ai demandé au beau Chris Martin de me chanter quelques douces mélodies. Soudain, je n’étais plus sur ma bicyclette mais j’étais au show de ColdPlay !!! La nationale 420 était parfaite, il faut dire que les routes en Espagne se méritent une note quasi parfaite, c’est un réel bonheur de rouler ici. Le pavage est tout de même assez récent et les accotements sont généreux. Règle générale, les automobilistes sont assez respectueux, ils vont donc changer complètement de voie en prenant garde d’utiliser le clignotant la majorité du temps. Mais, à l’approche des grands centres, les comportements sont tout autres. On se fout pas mal du cycliste fou en bordure du chemin, on ne se doute pas une seconde comme il peut être dangereux de les frôler à vive allure. La voiture qui a, depuis le début de cette aventure, passé le plus près de moi est …..oh surprise….une voiture de police ! Poursuivons la route…À Belalcazar, j’ai aperçu mon tout premier château au sommet d’une butte.

Enfin, j’ai passé quelques villages, Hinojosa del Duque, Villanueva del Duque et Alcaracejos avant d’atteindre Pozoblanco. Les réponses que l’on obtient à nos demandes d’information sont parfois étonnantes et contradictoires. À Pozoblanco, un homme m’a dit que le camping Ciudad del Ocio était à 11 kms alors qu’à la centrale de police on m’a dit qu’il n’était qu’à 3 kms MAIS, ils ne pouvaient pas me dire s’il était ouvert ou fermé. Malgré l’heure tardive et mes 125 kms dans les jambes, je m’y suis rendue.  C’était finalement environ 5 kms et par chance, un sympathique couple était là pour m’accueillir. Le camping municipal est ouvert à l’année mais comme je suis en basse saison, j’étais la seule et unique cliente pour cette soirée alors à nouveau, j’ai été traitée avec beaucoup d’attention, surtout après leur avoir dit la distance que je venais de pédaler !
Kilomètres parcourus : 131 kms en 7h23
Pozoblanco – Cordoba
Pour bien débuter la journée, quoi de mieux qu’un détour qui ajoute un bon 15 kms à l’itinéraire prévu ?!?! Hihihi ! La première portion était tout de même assez en pente alors qu’on m’avait dit que le trajet était plutôt plat. J’ai fait un court arrêt à Villaharta pour faire le plein d’énergie et par chance puisque j’ai eu plusieurs belles et longues surprises après mon dîner. À un point tel que j’ai descendu une pente de 6 % pendant 5 kms à l’approche de Cordoba que l’on surnomme gentiment « Cordoue » !

Cette deuxième portion du parcours avait les allures de la route entre Baie St-Paul et Ste-Anne-de-Beaupré, ce qui signifie de longues montées et descentes, un accotement juste à moi, à mon grand bonheur puisqu’il y avait de nombreuses « vans » dont le vent créé par leur passage me poussait de tout bord, tout côté ! Enfin, j’arrive à Cordoba où le camping affiche un tarif exhorbitant…..23 euros alors que la veille, je n’ai que 7 euros. En soirée, je suis allée faire une courte visite de la ville en autobus.

Kilomètres parcourus : 91,2 kms en 4h50
Cordoba – Dos Hermanas (près de Sévilla)
Une première moitié de journée fantastique, une route plate, une vraie de vraie !! De plus, j’avais le vent avec moi alors ça roulait merveilleusement bien et tant mieux car je savais que plusieurs kilomètres m’attendaient !
Après mon dîner, j’ai poursuivi ma route et c’est là que j’ai vécu un moment « moins l’fun » disons ! Une camionnette était arrêtée dans le champ, la portière était ouverte et j’ai aperçu un homme qui, très librement…..se masturbait ! À ma grande surprise, je l’ai revu un peu plus loin alors qu’il recommençait son « pti jeu ». Je ne me sentais pas grosse dans mes « cuissards » (ahaha !) car j’ai bien senti qu’il me suivait. Par chance, la route était achalandée alors j’avais le feeling de pouvoir avoir recours à l’aide des gens qui circulaient sur la même route que moi. Je l’ai revu à quelques reprises mais cette fois-ci, à conduire sa voiture. Était-ce pour me pourchasser, je n’en sais rien mais à chaque fois, je l’ai ignoré, je ne voulais pas embarquer dans son « pti jeu ». Après un certain temps, qui m’a paru très long, j’ai fini par le perdre de vue. Puisque je ne me suis pas sentie en sécurité pendant ce moment, je suis allée le dénoncer aux policiers du village suivant qui sont rapidement partis à sa recherche. Par la suite, la route me paraissait interminable, le ciel s’était couvert, mes jambes se faisaient de moins en moins fortes mais enfin, le camping Villsom s’est présenté devant moi. Quant à moi, je me suis présentée à l’accueil, les deux bras dans les airs et le visage débordant de sourire mais aussi de fatigue !
Kilomètres parcourus : 146 kms en 7h22
Jour de féria, jour de fiesta à Sévilla
Je suis tombée follement amoureuse de cette ville, comment ne pas tomber sous le charme de Sévilla ?! Mon cœur a cessé de battre lorsque je suis arrivée devant l’immensité de sa cathédrale, dont j’ai mis près de 2 heures à visiter chaque racoin.

La cathédrale gothique de Sévilla est la plus grande église d’Espagne et l’une des plus richement ornées. C’est d’ailleurs dans cette cathédrale que sont conservés les restes de Christophe Colomb. À l’intérieur, on y retrouve une bonne dizaine de chapelles.








En après-midi, je suis allée me balader à Reales Alcazares, la forteresse des rois. C’est un immense jardin aux fortes influences arabes.

Mais le moment le plus fort de cette journée restera tout simplement celui d’observer la vie qui se déroule pendant la féria, la semaine suivant la semaine sainte, un autre moment fort à Sévilla. Les habitants revêtent leurs plus beaux habits, les femmes sont ravissantes dans leurs flamboyantes robes et avec les fleurs accrochées à leurs peignures.

Même les chevaux sont élégants dans leur démarche ! L’heure est à la fête ! Il y a au moins un millier de kiosques alignés dans un secteur de la ville, des chevaux se baladent dans les ruelles avec les belles dames assises dans les carrioles derrière.


À l’autre bout, on retrouve la section des manèges, ce qui m’a remémoré Expo Québec. Toutefois, les filles sont vêtues de leurs robes de flamenco et se ruent dans les manèges…c’est vraiment comique à voir !


Chaque kiosque est privé, les touristes ne sont donc malheureusement pas les bienvenus. Les gens s’y regroupent pour faire la fête, pour danser le flamenco. C’est une fête haute en couleurs, une belle parade en plein-air ! Sévilla, une ville aux beautés infinies !!


Dos Hermanas – Conil de la Frontera

Puisque toute bonne chose a une fin, je devais enfourcher à nouveau ma bécane le lendemain matin. Mon plan initial était de passer par Jerez de la Frontera en empruntant la nationale 4 mais j’ai vite fait de constater que le passage dans Jerez était impossible car aucune route, accessible aux vélos, ne s’y rendait. J’ai d’ailleurs dû changer mon itinéraire en cours de route et privilégier les petites routes de campagne. C’est donc à Las Cabezas de San Juan que j’ai quitté la nationale 4 où j’ai pu croiser de nombreuses cyclistes. Les routes 371 et 393 étaient désertes. Il n’y avait que moi dans cette vaste campagne.


Au loin, on pouvait apercevoir les montagnes de la Sierra Bermeja. Sur la route, j’ai croisé deux très jolis villages, soit Espera et Arcos de la Frontera où j’ai pris ma pause.


J’ai d’ailleurs bien étonné l’homme qui travaillait à la station-service où je me suis arrêtée. Je commence à peine à m’habituer au fait que les commerces sont fermés à partir de 14 h mais je n’ai pas encore saisi que le dimanche, c’est jour de congé. Par chance, j’ai toujours quelques provisions dans mes sacoches et je peux également compter sur les campings qui ont bien souvent des restaurants. Entre Paterna de Riviera et Medina, j’ai fait la connaissance de deux polonais à bicyclette. Nous avons d’ailleurs partagé la route pendant quelques kms, jusqu’à Medina où j’ai eu affaire à ma plus longue et plus rude ascension jusqu’à maintenant. Par chance, il était 17h. J’avais tellement chaud que la sueur coulait du bout de mes tresses ! La chaleur est de plus en plus écrasante, je n’ose même pas imaginer ce que ça doit être en plein mois de juillet et août. Et, j’ai d’ailleurs compris pourquoi tous les commerces ferment de 14h à 17h. Je vais devoir ajuster mon horaire de vélo, c’est-à-dire rouler tôt le matin lorsqu’il y a peu de vent et que la chaleur est supportable, prendre une longue pause entre 13h et 16h et poursuivre ma route par la suite. Le soleil se couche vers 21h alors j’ai amplement de temps pour rouler la 2e section de mon itinéraire. À Chiclana de la Frontera, on me donna les indications pour que je me rende au camping tout près de Conil de la Frontera, mais, la fatigue se faisait de plus en plus sentir. Chaque kilomètre était souffrant. Enfin, j’arrive au camping Roche, il est 20h !!

Kilomètres parcourus : 158 kms en 7h56. Fait à noter, Google Maps avait approximé 94,4 kms. Il y a une méchante différence entre 94,4 et 158…non ?! Je l’ai déjà dit que je haïs Google maps ?!

Conil de la Frontera – Tarifa….. une journée pour user le « pti » plateau !

Du vent, du vent et encore du vent ! Ce n’est pas assez …. une fois encore …. du vvvvvvvvvvvvvvvvvvvveeeeennnnnnnnnntttttt tabarnouche! Des rafales qui devaient bien atteindre le 100 kms/h et svp, en plein dans la face. C’est drôle, à chaque fois que la route changeait un peu de direction, on aurait dit que le vent faisait pareil….le pti mosus ! Une journée infernale que je ne souhaite pas revivre de sitôt ! Pour vous donner une idée, dans une pente descendante, sur le petit plateau, je devais pédaler pour atteindre 12 kms/h. Incroyable mais tellement vrai ! Ais-je besoin de vous dire que les kilomètres ne s’accumulaient pas assez vite à mon goût sur le compteur. Quand on n’avance pas comme ça, c’est très dur pour le moral. On force beaucoup mais nos efforts ne donnent presque rien, c’est très décourageant ! J’ai songé à plusieurs solutions : 1. Retourner sur mes pas, profiter du vent de dos et prendre l’autobus à la première station de bus que j’allais rencontrer 2. Faire du pouce….j’ai d’ailleurs fait quelques signaux de détresse au passage d’autobus 3. Espérer ! Hé oui, espérer qu’une gentille âme ais pitié de moi et m’offre un « lift » 4. Arrêter pour la nuit au prochain camping que je croise sur ma route et attendre que la tempête de vent passe 5. Pleurer toutes les larmes de mon corps. Mais je n’ai pas eu à choisir parmi ces solutions. Alors que j’avais la gorge nouée tellement j’étais découragée devant la désastreuse journée que je vivais, j’ai aperçu les deux polonais qui étaient en pause, assis sur le bord de la route. Ils vivaient le même calvaire que moi. Ils m’ont offert une délicieuse orange (j’en mange tellement, elles sont juste trop bonnes !!), nous avons échangé sur notre début de journée et avons décidé de joindre nos efforts pour les 30 kms d’ici à Tarifa. À trois, ça allait un peu mieux. Au moins, on avait la chance d’essayer de se cacher derrière quand ce n’était pas notre tour de rouler devant pour affronter le vent. Comme la route a quelque peu changé de direction, nous nous sommes retrouvés avec un fort vent de côté, des bourrasques terribles qui nous balançaient d’un côté à l’autre de l’accotement. J’ai souvent eu peur d’être précipitée en dehors de la route (garrochée dans l’clos…en bon québécois !). Avec ce vent de côté, plus moyen de se cacher derrière, il fallait tous les trois en souffrir. C’était à la limite du danger car les automobilistes ne comprenaient pas à quel point trop souvent n’ont n’avions pas le contrôle sur notre monture. Après les jambes, devinez où j’ai eu le plus mal ?! Aux mains !! Je devais tenir mes « cocottes » de guidon tellement serrées, il m’était d’ailleurs impensable de lâcher mon guidon pour saluer des gens qui klaxonnaient pour nous encourager !! Chaque kilomètre gagné était en quelque sorte une victoire !! Enfin, vers 17h, Krzysztof, Karol et moi avons atteint, non sans peine, le petit village de Tarifa. J’étais partie depuis 10h le matin. Tout ce temps pour n’avaler que 74 kms !!! La première chose que j’ai faite fut d’aller à la station d’autobus pour prendre des informations à propos d’un voyage en autobus que je me retrouve contrainte de faire. Et finalement, nous sommes allés nous asseoir sur une terrasse pour boire une bonne Cruzcampo, une bière ibérique tellement méritée !
Kilomètres parcourus : 74,3 kms en 5h22. Je vous fournis le calcul, ça donne une minable moyenne de 13,7 kms/h
Ce matin, le trio s’est défait ! Eux se dirigeaient vers les montagnes alors que moi, je devais prendre le bus. La route le long de la côte n’est souvent constituée que d’autoroutes et les cyclistes n’y sont pas admis. Et, par manque de temps, je ne peux pas me permettre de passer via les montagnes. Je fais donc actuellement le trajet Tarifa – Malaga en autobus, ce qui représente environ 200 kms. Il me reste tout de même 500 kms à faire en 5 jours car je dois être rendue à Alicante le 14 mai au soir. Une petite blague que je vous partage….le chauffeur d’autobus m’a demandé de plier mon vélo pour l’entrer dans la soute à bagages….euhhh….c’est qu’il est en acier monsieur le chauffeur ! J’ai passé proche ne pas être admise dans l’autobus, un peu plus et mes plans étaient totalement chamboulés ! Fiouuuuu !
La route se poursuit, plus que quelques jours à faire souffrir mon derrière…hhihihihi !
Hasta luego amigos y amigas, Natalia xxx
PS : À noter que quelques jours se sont écoulés depuis l’écriture de ce texte. Vous saurez sous peu où j’en suis rendue. À suivre…..j’ai fait un changement majeur à la dernière minute. Comme quoi qu’il n’y a que les fous qui ne changent pas d’idée !!
PPS : ma collecte de fonds pour le Relais pour la vie va pas si mal...445 $ amassés mais j'ai plus de 1 300 kms pédalés ! Hop hop, il reste quelques jours pour vous faire contribution.


Merci à l'avance !

mardi 3 mai 2011

Enfin, je l'ai trouvé !!

Après un long et pénible voyage en avion via Londres (pensez-y à 2 fois avant de choisir cet aéroport, ….j’ai détesté !), je me suis retrouvée à Madrid avec mon meilleur ami URock. C’est donc à nouveau confortablement installée dans ma centrale informatique que je vous écris.
Mon compteur au départ

Vendredi 29 avril
Contrairement à ce que j’avais prévu, j’ai dû partir à vélo du centre-ville de Madrid. Une toute première expérience pour moi qui a l’habitude d’éviter les grandes villes avec ma bécane. Ça s’est somme toute bien passé puisque j’avais prévu le coup en inscrivant le chemin à suivre, proposé par Google Maps. Si je n’ai fait que 75 kms dans cette journée, c’est probablement en raison des nombreux détours que j’ai dû faire ou interventions auprès des locaux afin de trouver mon chemin. Après Leganes et Fuenlabrada (où j’ai écouté le mariage princier tout en dînant dans une station-service), mon périple s’est gâché à Grinon où je n’arrivais pas à retrouver les rues proposées par Google Map. Merci à la dame qui m’a finalement indiqué le chemin à suivre pour atteindre Leminchar, ce petit village où j’ai fait ma toute première crevaison. Première journée, première crevaison ! Bon, ça va, c’est prévisible mais ce qui n’était pas prévu est que j’ais placé dans mes sacoches de vélo 2 tubes de rechange pour un vélo de route (celui que mon père avait loué à San Diego pour ceux qui me suivent depuis le début !!). Bravo Nat, deux morceaux de robot !! Que faire ? Je suis à plus de 25 kms de Toledo, la seule ville où je peux compter trouver de l’hébergement et un magasin de vélo. J’ai déniché un « kit de patchs » dans mes sacoches alors c’était pas mal l’unique solution que je voyais pour l’instant. Tel que je m’y attendais, la réparation n’a pas tenu le coup trop longtemps. Rendue à Recas, le village suivant, j’ai dû arrêter dans une station-service, à la recherche d’une meilleure solution, du moins plus durable ! Pas de camping, pas de boutique de vélo mais un gentil monsieur qui nous ont amenés, moi et ma roue avant, au garage de pneus de Recas. On a réparé mon tube pour un gros zéro euros et le gentil monsieur est venu me rapporter à la station-service. Une première preuve de générosité des espagnols ! Alors que je m’affairais à replacer tous mes trucs sur mon vélo, un autre monsieur est venu me voir pour me faire savoir que mon pneu avant était dégonflé. Sapristi ! La réparation a tenu environ 10 minutes. Que faire ? Maintenant, il tombe une méga grosse averse sur Recas, les orages, éclairs et tout le tralala et je suis à nouveau dans l’pétrin ! Cet homme, Juan Antonio, m’a fait savoir qu’il s’en allait travailler dans quelques minutes tout près de Toledo et qu’il lui ferait grand plaisir de me rendre service. Yé ! Deuxième preuve de générosité des espagnols !!! J’ai donc embarqué URocK dans sa bagnole et nous sommes aussitôt partis. Il m’a laissé dans une station-service de Toledo où j’ai pris les informations pour me rendre au camping, où j’espérais me rendre en marchant tout en tenant mon URock qui fait tout près de 100 livres. Demain, j’allais régler mon problème de  « flat », pour le moment, j’en avais assez !! Mais, Faustino ne voulait pas me laisser dans un sale pétrin….troisième preuve de générosité des espagnols !! Avec sa pompe qui se trouvait dans le coffre arrière de sa voiture, il a tenté de gonfler mon pneu avant mais sans grand succès. Il m’a proposé de l’attendre, il allait passer chez lui pour récupérer une meilleure pompe. Mais, comme cela ne m’apparaissait pas être une solution de longue durée, je lui ai plutôt demandé de m’indiquer le chemin pour une boutique de vélo ou j’escomptais régler mon problème une fois pour de bon !! Avec fierté, il m’a envoyé à la boutique Jimenez où lui, un grand cycliste, va très souvent. Il a même pris la peine d’inscrire sur la map de Toledo que je tenais dans mes mains « atender bien a esta chica » (prendre soin de cette jeune fille). Les Jimenez ont donc réparé mon pneu avant et m’ont vendu deux tubes faits pour mon vélo, pendant que moi, j’allais récupérer quelques provisions au supermarché. Fiou, il est 20h, je ne suis pas très loin du camping Greco, il y a de fortes chances que j’arrive avant la tombée du jour ! Ouf, dois-je vous dire que j’étais contente d’arriver là-bas. Je n’avais pas soupé, ma tente n’était pas montée, je n’étais pas douchée mais au moins…..ma première journée était presque finie !!!! Ma conclusion de cette journée : il est facile d’être une fille seule à vélo, nul besoin de demander de l’aide, ça vient tout seul à nous !!!
Kilomètres parcourus : 75 kms seulement en 4h36
Toledo

Samedi, 30 avril
N’ayant toujours pas récupéré des dernières journées mouvementées (à noter que le 26 avril au matin, je quittais Cancun en direction de Montréal et mes bagages de vélo étaient loin d’être prêts), j’ai mis du temps a me lever, plier mes bagages et aller dessiner mon itinéraire sur Google Maps. Ce fut une journée pas meilleure que l’autre, sinon pire ! Virer en rond comme je l’ai fait, c’est quasiment inimaginable. J’ai même osé emprunter l’autoroute alors que je n’avais pas le droit. Google Maps….plus jamais ! Vivement les bonnes vieilles cartes routières ! Actuellement, celle que je détiens est une 1 : 700 000 ce qui n’est pas suffisamment détaillé, je vais me procurer une 1 : 400 000 dès que je serai dans une plus grosse ville. En plus, a demander l’aide des gens, je me suis aperçue que peu connaissent les environs. Une personne me dit de tourner à gauche alors que l’autre me dit de tourner à droite. Les routes indiquées sur Google Maps n’existent tout simplement pas ou portent un numéro différent. Après Toledo, je devais passer par Burguilos, Ajofrin, Orgaz, Los Yebenes et finalement Consuegra. Après avoir enfin atteint Burguilos, j’ai décidé de rouler sur la nationale 401 mais sans trop savoir si j’y avais droit. C’est l’équivalent de rouler sur la 138 a Québec, donc 2 voies qui se rencontrent. Par chance, l’accotement était assez généreux mais les décors sur une route nationale laissent plutôt a désirer. Passé Ajofrin, le ciel s’est noirci et une grosse averse a alors débuté. C’en était trop, malgré le minable 50 kms affiché sur mon compteur, j’ai décidé de mettre un terme a cette journée en arrêtant au seul hôtel de Orgaz, celui ou tous les hommes vont perdre leur dimanche après-midi en prenant un, voire plusieurs verres ! Demain devrait être une meilleure journée que je me suis dit en me couchant sur (je n’ai pas dit dans puisque j’ai opté pour mon bon sleeping) le lit dur comme d’la roche !!
Kilomètres parcourus : 50 kms en 3h14
Dimanche, 1er mai, fête du travail en Espagne
Le soleil brillait à mon réveil, c’était déjà ça de gagné après deux journées nuageuses. Ma stratégie était maintenant de ne tracer que mon itinéraire sur ma carte routière et d’inscrire le nom des villages par lesquels j’allais devoir passer. Ainsi, plus de temps perdu à chercher des routes inexistantes, j’allais maintenant pouvoir me fier sur les affiches ou demander aux gens dans quelle direction aller pour atteindre le prochain village. Tout s’est merveilleusement bien déroulé à ce niveau. Après Arisgotas, une longue ascension m’attendait et cela m’a rappelé des souvenirs de la Corse. Mon corps répondait tout de même assez bien à l’effort qui était demandé. De l’autre côté de la butte, après avoir visité Marjaliza, je me suis retrouvée sur la CM- 4017, une route de campagne quasi fraîchement asphaltée. Un pur délice, ça roulait si bien !!!!

Enfin, je l’ai trouvé…..mon beat, mon rythme qui me convient, le confort et le plaisir de rouler sur ma bécane.

Au passage de chaque petit village, je prenais plaisir à saluer les gens, ce que j’avais peu fait depuis mon départ. Voilà une preuve qu’enfin, j’étais bien ! Court arrêt à El Molinillo, un village d’au plus 100 têtes, pour prendre mon repas du midi et remplir mes gourdes. Couchée au soleil, j’ai « roupillonné » quelques instants avant de repartir à nouveau sur la CM-4017.

La route est quasi déserte, j’ai rencontré plus de cyclistes que de voitures si je ne m’abuse. Les cyclistes m’ont d’ailleurs avisé qu’entre Retuerta del Bullaque et Horcajo de los Montes, ma destination finale, se trouvait le Parc national de Cabaneros et que j’aurais à affronter de nombreuses montagnes. Ils avaient tant raison ! Vingt kilomètres de « up and down », à la fin d’une journée !! Heureuse, je suis arrivée au Mirador de Cabaneros, un magnifique camping qui a vue sur Horcajo, un joli petit village dans une plaine.
Kilomètres parcourus : 96 kms en 5h13

Lundi, 2 mai
Quatrième journée et non la moindre ! Au départ du camping Mirador de Cabaneros, je vais m’informer au petit village de Horcajo de los Montes pour savoir lequel des deux chemins possibles est le meilleur, c’est-à-dire le plus facile. Sans hésiter, deux hommes me font opter pour celui qui passe par Villarta de los Montes, soit disant qu’il y a moins de montées. Ouf, j’ai peur de l’autre route si celle que j’ai empruntée est censée être la plus facile ! Oui, les chemins étaient jolis et agréables à parcourir mais j’ai passé ma journée à monter et monter encore.

Après seulement 38 kms, j’en avais ma claque, j’étais prête à accrocher mon casque, retirer mes gants, enlever mes lunettes de soleil et accoter mon cheval d’acier sur un muret de pierres. Les quelques miettes d’énergie restantes m’ont été fort utiles pour me rendre à Villarta de los Montes. Il était grand temps que j’avale quelque chose, mon niveau d’énergie était à son plus bas. Je me suis donc retrouvée assise devant la « tienda » du village, à placoter avec les habitants du coin. J’ai fait la connaissance de Adriana, une brésilienne qui habite dans ce village depuis 9 ans…mais ne s’y plait pas vraiment. Je vous laisse imaginer le scénario. Il est 13h, il y a environ une dizaine d’espagnols qui boivent de la bière et fument devant le magasin principal. Et moi, hé bien je me retrouve au travers de ça. Adriana est très gentille et accueillante. Sans hésiter, elle me propose d’installer ma tente dans sa cour arrière et de poursuivre ma route demain. Hummmm….fort tentant …jusqu’au moment où une guerre mondiale (j’exagère à peine !!) éclate entre les femmes du groupe. Cela m’a suffit pour me convaincre que je devais enfourcher mon URock et quitter l’endroit. M’attendaient alors 60 nouveaux kilomètres. Ouf, moi qui étais rassasiée après 38 !! Mais, je sens que je n’ai pas vraiment le choix. Les premiers 20 kms ont été souffrants car à nouveau, mes mollets devaient pousser mon vélo, sa charge ainsi que moi-même. Mes jambes étaient inexistantes….je me suis demandé où elles avaient bien pu disparaître. Après les 20 kms de montagne, il me restait 21 kms de route nationale à parcourir et 18 d’un petit chemin de campagne. Rendue à destination, soit Talarrubias, je m’informe pour le camping Puerto Pena. On m’annonce qu’il me reste au moins 14 kms à faire….  « NOOOOONNNNNNNN…. je vais mourir », telle a été la réponse que j’ai faite à la gentille fille qui m’a donné l’info. Je n’avais plus d’énergie, j’étais à E….E comme dans Empty, comme dans Extrêmement fatiguée, comme dans Exténuée….comme dans Écœurée !! Par chance, les kms restants étaient majoritairement en pente descendante mais tout de même, je les ai trouvés longs, extrêmement longs ces derniers kms. Il ne m’est pas arrivé souvent de dépasser le cap des 100 kms et quand je l’ai fait, c’était dans des conditions idéales, donc vent favorable, route impeccable, peu de dénivelé ascendant.  Mais cette fois-ce, ce n’était pas le cas ! Le sympathique propriétaire du camping a lu dans mon visage à mon arrivée. Il a dû lire « écourite aigue » sur mon visage puisqu’il est parti à rire en me voyant. À mon grand bonheur, lui et sa femme ont bien pris soin de moi pendant 2 jours puisque j’ai décidé de prendre OFF en ce mardi 3 mai.
Kilomètres parcourus : 113 en 7h00

Changement de sujet….ma campagne de levée de fonds pour le Relais pour la vie va bon train. Merci à Maude, Nicolas, Stéphanie, Anne et Sandy qui ont donné généreusement. Toutefois, le total des kilomètres parcourus en 4 jours est de 335 alors que le total des sous amassés pour le Relais pour la vie est de 225 $.  Hummm, je fais un don de 25 $, vous égalisez ma mise ??

Maintenant, vous voulez savoir ceux qui m’inspirent dans ce voyage ? Très souvent, mes lectures sont celles d’hommes et de femmes qui ont démontré que l’impossible était possible. Pendant mon séjour avec Patrick à  Isla Mujeres au Mexique, j’ai lu deux livres fort inspirants : Maud Fontenoy (Le sel de la vie) et Mike Horn (Objectif : Pôle nord de nuit). Maud a fait le tour de l’hémisphère sud en voilier mais à contre-courant alors que Mike a atteint le pôle nord de nuit, en compagnie d’un autre crinqué comme lui ! Mais, celui qui m’inspire le plus ces jours-ci, c’est un québécois, Rémi Lafrenière ! Il va bientôt compléter le tour des Amériques à vélo en un an. Jusqu’à maintenant, il a parcouru plus de 65 000 kms avec son vélo ! Pensez-y quelques instants ! Vous êtes étonnés d’avoir roulé 40 000 kms en 1 an avec votre voiture ! Lui, ben il en a juste parcouru 65 000 kms avec son vélo jusqu’à maintenant. Je l’ai d’ailleurs surnommé « mon Mike Horn à bicyclette ». Il a eu beaucoup de difficulté à avoir de la pub pendant son voyage, j’ose espérer que son exploit sera reconnu, qu’il le complète ou non. Il ne lui reste que 18 jours avant d’arriver à Joliette, sa ville natale. Je pense souvent à son exploit pendant que je pédale et je me demande tout simplement comment il fait pour y arriver : trouver son chemin et un lieu pour dormir, faire des provisions, manger, etc… Et comment son corps fait pour survivre à 250-300 kms par jour ?! Viande à chien ! J’ai fait 335 kms en 4 jours, il en a fait 337 en une seule journée dernièrement !!! J’ai de la misère à résister à plus de 100 kms par jour !!! Il m’impressionne solidement…. Rémi, tu es mon idole !!

Allez, je vous dis à bientôt, dans quelques dizaines de kilomètres !!!
Natalia xxx