mardi 31 mai 2011

J'ai envie d'en finir avec le cancer....et vous ???!

Bonjour à toutes et tous !

Dans 4 jours, je participerai au Relais pour la vie de St-Jean-sur-Richelieu, un rassemblement pendant 12 heures de gens qui ont à coeur de vaincre le cancer. Nous amassons des fonds qui seront remis à la Société canadienne du cancer. Mon objectif personnel est de 1 500$. Jusqu'à maintenant, j'ai amassé 1 200 $. Il ne me manque donc que 12 dons de 25 $ pour atteindre mon objectif. Faites vite ! Il ne reste que 4 jours pour m'encourager.


Je vous invite à lire plus bas le message d'amour transmis à ma maman lors de ses funérailles, il y a de cela déjà près de 10 mois.

Merci de votre générosité !! Nathalie


Témoignage d'amour à l'occasion des funérailles de ma ptite maman le 4 août 2010

Le 4 août 1978, mes parents et mon frère emménagions dans le petit village de Saint-Augustin-de-Desmaures. Trente-deux ans plus tard, je me retrouve devant parents et amis, à lui rendre un dernier hommage.

Qui était Denise Munger ? C'est une femme qui n'est probablement pas passée inaperçue à Saint-Augustin. Plusieurs se rappellent d'elle alors qu'elle attendait dans la file à la Caisse Populaire, le tricot dans les mains ou alors dans les estrades des arénas de hockey à encourager mon frère, toujours le tricot dans les mains. C'était définitivement une multi-tâches, je l'ai même déjà vue tricoter, tout en parlant au téléphone en plus d'avoir un livre ouvert devant elle. Cela m'amène à croire que la personne au bout du fil n'était pas trop intéressante.... D'autres se rappellent d'elle comme une femme impliquée dans sa communauté: AFEAS, Scouts et Guides, comités scolaires et j'en passe ! Son travail de téléphoniste faisait d'elle une grande communicatrice. Elle aimait être en contact avec les gens, le social était pour elle un besoin vital. Dans ses moments de détente, elle affectionnait beaucoup la lecture et avait une passion pour ses plantes. Elle aimait bien les voyages et en a même fait un dans le ciel, dans un gros ballon appelé montgolfière.

Tous mes amis l'aimaient LA DENISE, c'est le pti nom comique qu'on lui donnait alors que j'étais ado ! Rien ne t'arrêtait maman. Tu accueillais parfois jusqu'à plus d'une dizaine de mes amis, tu sortais ton chaudron d'huile et tu t'embarquais dans un chantier pas possible de patates frites.

Malheureusement, il a fallu que tu sois victime de ce que l'on appelle la maladie du siècle et qui emporte plusieurs personnes qui nous sont si chères. On se rappellera qu'en juillet 2006, on t'avait annoncé que tu avais une tache sur un poumon et qu'un lobe du poumon droit t'a été retiré. Fiou, tout a été contrôlé mais cela m'a ébranlé à un point tel que j'ai décidé de me payer le plus beau des cadeaux de fête: t'offrir une croisière dans les Caraïbes, toi qui en rêvait tant, tes yeux brillaient quand tu en parlais ! C'est ainsi qu'en janvier 2007, nous sommes partis toi, moi et papa pour une semaine de rêve sur l'un de ces immenses paquebots blancs qui voguent dans les Caraïbes. Que de moments magiques nous avons vécus ensemble !

Les années suivantes, tout semblait bien aller jusqu'au jour où ta toux a forcé papa à t'amener à l'hôpital et c'est là qu'on a découvert un litre et demi d'eau sur l'enveloppe de ton cœur. C'était le 24 septembre 2009, un jour sombre pour nous tous puisque malheureusement, des cellules cancéreuses ont été découvertes. On te donnait de 6 à 12 mois à vivre, tu en auras vécu un peu plus de 10. Ton courage t'a fait opter pour des traitements de chimiothérapie malgré que cela te faisait très peur. Cette période difficile s'est échelonnée d'octobre 2009 à janvier 2010. Ensuite, en mars, tu as été admise à l'hôpital Laval afin d'être stabilisée mais finalement, tu n'es ressortie que quelques fois, le temps d'un week-end. Comme la maladie progressait, tu as par la suite été transférée à la merveilleuse Maison Michel Sarrazin où l'on a bien pris soin de toi. Habituellement, les gens y entrent pour vivre leurs derniers jours et on leur donne moins de 2 mois à vivre. Dans ton cas, tu y as vécu 2 mois et en est ressortie vivante. Tu fais maintenant partie des rares personnes qui sont sorties vivantes de la Maison Michel Sarrazin. Malheureusement, ta situation ne s'est pas améliorée par la suite. Cinq jours plus tard, tu étais admise de nouveau à l'hôpital Laval. Les nombreux déménagements t'ont bouleversée et avec raison ma tite maman d'amour. Quand on est déjà affectés par la maladie, le moral préfère la stabilité et malheureusement, tu n'as pas eu cette chance. Tout cela a ajouté un degré de difficulté au combat déjà ardu que tu menais, il était maintenant plus houleux. Tu t'es battue comme une guerrière....

Si vous me demandez quelle est sa plus grande qualité, à mon avis c'est sa très grande générosité, elle avait un immense coeur. Si tu avais pu nous décrocher la lune maman, tu l'aurais fait. C'était une qualité propre à toi: vouloir aider, faire plaisir, surtout ne pas déplaire. Souvent, elle s'oubliait ou se faisait passer en dernier. Le don de soi la caractérisait beaucoup. Elle avait énormément d'amour à donner, aimait nous donner des bisous ou nous faire des câlins et savait être très reconnaissante. La preuve, dans les derniers jours de sa vie, alors qu'elle était à demi consciente, une infirmière est venue lui donner une injection. En guise de remerciement, et comme elle n'arrivait pas à parler, elle lui a flatté la joue. Elle savait se faire apprécier par les gens autour d'elle. Plusieurs infirmières, qui ont eu la chance de la côtoyer, sauraient vous le dire. Toutes se disaient choyées d'avoir madame Tessier parmi leurs patients. Nombreuses sont celles qui venaient passer leurs pauses à ses côtés ou même qui ont continué à lui rendre visite alors qu'elle était rendue dans une autre institution. Sa gentillesse sans fin était remarquable.

Tu as été présente, douce, attentionnée, aimante et aimable, respectueuse mais surtout généreuse. J'ai longtemps hésité entre différents surnoms à te donner. J'ai pensé à Mère Terésa. Toujours prête à aider les gens autour de toi, même les moins gentils, tu en venais parfois à t'oublier. Ensuite, m'est venu en tête Fan no 1. Tu étais si fière de moi, plusieurs me disaient comme tu buvais à mes lèvres et comme tu étais remarquablement fière de moi dans mes quelques réalisations. Mais, celui qui te va à ravir, c'est superwoman. Le courage et la force avec lesquels tu as affronté cette maladie en ont impressionné plus d'un.

Tu as été et restera à jamais la maman parfaite, la plus dévouée et la plus rayonnante d'entre toutes. Il était si facile de te faire plaisir maman, rien ne servait de débourser des milliers de dollars pour te rendre heureuse, le simple achat d'une plante, d'un livre, d'un disque de Céline Dion te remplissait de bonheur. Tu étais une personne simple qui n'avait pas besoin de «flafla» pour être impressionnée.

Tu nous as enseigné de si belles valeurs. Ton mandat tu l'as rempli avec brio. Tu as fait de moi la personne que je suis aujourd'hui. Cette passion pour la vie, c'est toi qui me l'as donné et c'est pour toi que je vais continuer à profiter de la vie ainsi. Je suis si fière d'être ta fille, ta zezette, TA Nathalie comme tu l'as crié à ma naissance. Pour toi ma jolie maman d'amour, je vais la célébrer la vie !

Prochainement, plusieurs le savent déjà, je quitterai pour 1 an d'aventures sur la route. Comme je te l'ai promis maman, tu m'accompagneras dans cette belle aventure. Toi qui ne savait pas de qui je pouvais bien prendre mon côté aventurier, je vais te le démontrer qu'il vient de toi. Avant de nous quitter, je t'ai mandatée d'être mon ange gardien pour veiller sur moi sur la route. Je trainerai quelques flocons de tes cendres pour te sentir à tout instant près de moi.

Y'a-t-il quelque chose de plus souffrant que de perdre la personne qui est la plus chère à nos yeux ? Soixante-six ans, on s'entend, c'est bien trop jeune pour partir. Tu laisseras un vide énorme dans nos vies. Tu étais le pilier de la famille, celle qui nous unissait, qui arrivait toujours à trouver les bons mots pour nous réconcilier. Toutefois maman, tu peux nous faire confiance à Eric et moi, nous allons prendre soin de papa, ton mari depuis 39 ans. Il a su être si bon et attentionné à ton égard, je lui en suis pleinement reconnaissante. Merci papa !

Maman, ta bonté, ta joie de vivre, ta générosité, tes sourires, ton attention, l'amour et les caresses que tu nous offrais sans limite nous manqueront tellement. Nous garderons de précieux souvenirs des moments passés avec toi et peu importe ce qui arrivera, à tout jamais, il y aura une grande place pour toi dans nos cœurs. Il nous est difficile d'accepter que tu ne sois plus là. Pour nous tous, c'est une nouvelle vie qui commence. Merci pour tout ce que tu as fait pour nous !

Enfin, je vais clore de la même façon qu'une lettre que je lui ai remise en avril dernier: Je t'aimais, je t'aime, je t'aimerai !

Repose en paix maman ! Ta zezette xxx