Depuis mon arrivée à Santiago au Chili le 28 novembre dernier, j'ai bien peu voyagé. Outre Valparaiso, je ne suis pas allée bien loin.
Les attentes étaient élevées pour Valpa.....ahhhh ces fameuses attentes ! Évidemment, j'ai été déçue car je m'attendais à bien mieux ! C'est la 2e ville plus importante au Chili et elle n'est qu'à 1h30 de bus de Santiago. Un peu à la même hauteur que Santiago, donc tout de même assez centrale mais complètement à l'ouest, le long du Pacifique. Oui, c'est vrai, il y a des beaux points de vue mais Valparaiso ne fera jamais de tort à la côte ouest américaine ...ohhh que non !!! Mais, Valparaiso, ville portuaire, cache des centaines de graffitis sur les murs des édifices et cela rend la ville très colorée. En circulant dans les rues, j'ai aperçu deux vieilles télévisions empilées l'une sur l'autre devant une maison. Mon regard a été attiré par le message inscrit sur les écrans : APAGA LA TELE, VIVE TU VIDA (fermez la télévision, vivez votre vie !). Moi qui répète avec fierté que je n'écoute jamais la télévision et me vante souvent de vivre ma vie à fond, on aurait cru que ce message avait été fait sur mesure pour moi. Maintenant que je suis arrêtée, je décide de prendre une photo. Je ne m'attends pas à une suite à ces 2 vielles télévisions maintenant inutilisables ! En poursuivant le circuit de touriste que la dame à l'hotel m'avait proposé de faire, à l'un des points de vue sur la mer, j'aperçois un kiosque où se vendent plein de trucs avec ce message APAGA LA TELE, VIVE TU VIDA inscrit dessus. L'art de développer un "slogan" et d'en faire un gagne-pain.... le gars place les 2 vieilles télévisions dans une rue où la majorité des touristes passent, attire leur attention et par la suite...pagn...réussit à leur vendre un t-shirt à 16 $ !! Assurément, je ne pouvais pas passer a côté, j'ai acheté le t-shirt ! Le pire est que quelques jours avant, je m'étais fait pour réflexion que j'aurais dû apporter mon chandail rouge de ColdPlay avec l'inscription VIVA LA VIDA inscrit dessus. C'est fou les hasards dans la vie des fois !
Je suis "postée" chez Veronica à Santiago car mon objectif est d'aller grimper des montagnes dans les environs de Santiago afin de m'acclimater en vue de l'Aconcagua, cette brutte de près de 7 kms de haut que je vais attaquer avec Patrick le 17 décembre prochain. L'une des difficultés en haute montagne est le manque d'oxygène dans l'air. Cela nous cause ce qui est appelé le "mal aigu des montagnes" donc maux de tête, étourdissements, vomissements, etc. La meilleure façon de l'éviter est de s'acclimater, soit y aller progressivement. Par exemple, en Bolivie l’an dernier, nous étions arrivés à La Paz à 3 800 m et étions restés quelques jours à cette altitude. Une fois rendus au Salar de Uyuni, nous avions grimpé un buton de 4 300 m et étions redescendus à 4 000 m. Jour suivant, un autre buton mais celui-ci de 4 700 m, retour pour le dodo a 4 000 m. Lendemain, un autre buton de près de 5 000 m et dodo à 4 000 m. Ensuite, nous déplaçons le camp de base à 4 900 m et y dormons. Déjà, notre corps réagit mieux au manque d’oxygène et ainsi, nous avons été capables de nous rendre à 6 000 m d’altitude et de revenir faire dodo à 4 900 m.
Encore une fois grâce à Patrick Roberge, j'ai été mise en contact avec Pablo, un chilien qui est un ancien guide de montagne mais aujourd'hui enseigne les techniques liées à l'alpinisme et au mountaineering. Au retour de Valparaiso, je suis allée le rencontrer puisqu'un de ses étudiants comptait profiter du week-end pour aller grimper la Leonera, voisin de El Plomo. La Leonera fait 4,95 kilomètres d'altitude alors que son voisin "monsieur Plomo" fait 5,43 kms de haut (j'aime ça le dire en kms, me semble que c'est encore plus impressionnant !!). Parenthèse : je m'habitue aussi a tout multiplier par 2 et diviser par 1000 afin de convertir les prix affichés en pesos chiliens alors pourquoi pas diviser par 1000 la hauteur des montagnes...hihihi ! Madame chiffre qui parle encore ! Parenthèse fermée ! Pablo a répondu à quelques une de mes interrogations notées sur une feuille de papier, avant que Christian arrive et me soit présenté. Jeudi soir, nous nous sommes rencontrés Christian, Alvaro et moi afin de finaliser les préparatifs (bouffe, matériel, logistique, trail, etc...). C'est ainsi que je suis partie par un beau samedi matin 6h45, dans la voiture de Alvaro, un ami de Christian. Après deux heures de route, sur un chemin asphalté mais qui zigzague dans la montagne, nous avons laissé la voiture à La Parva, un petit village de montagne à 3 000 mètres d'altitude (3 kms si vous préférez !!) avec des airs abandonnés quand la station de ski n'est pas en opération. Je ne veux pas vous écœurer mais c'est l'été actuellement au Chili....gnagna ee ! À 9 heures pile poil, nous avons commencé à marcher, chargés comme des mules. Sans blague, je devais avoir environ 45 à 50 livres de stock à transporter. Le début de la montée n'a pas été facile, on pouvait déjà sentir les effets de l'altitude avec notre souffle plus court. Après un court arrêt pour manger notre hamburguesa et faire un pti "nap" sous les chauds rayons du soleil, nous avons attaqué la montagne près de nous. La route était longue et notre pas plutôt lent. Je m'inquiétais quelque peu sur l'heure d'arrivée estimée au rythme que nous allions car Pablo nous avait bien avisés : il pleut ou il neige toujours en fin de journée, la tente doit être montée avant 16 heures. Mais, nous étions encore bien loin du campo. Une bonne partie de l'altitude était faite mais il restait maintenant à avaler quelques kilomètres de distancs. Alvaro trainait quelque peu de la patte derrière alors que j'arrivais à suivre Christian. Lors d'une pause, la fatigue s'est fait sentir solidement. J'aurais pu facilement dormir, "confortablement" couchée sur un tapis de petites roches. Mais, le dodo n'était pas mérité, du moins, pas encore. Enfin, nous avons aperçu quelques tentes, c'était signe que nous approchions du campo. Mais, après avoir regardé sur son GPS, Christian m'a appris que nous n'étions pas encore rendus. Hummmm....je m'inquiétais pour Alvaro qui était derrière nous mais qu'on ne pouvait pas voir. J'ai réussi à convaincre Christian d'établir le camp ici et de ne pas aller plus loin car je craignais qu'Alvaro ne puisse pas se rendre. Il est donc parti à sa rencontre pendant que j'ai fait le plein d'eau dans une petite source près d'une butte de neige. Alvaro est arrivé complètement crevé alors Christian et moi avons monté la tente et commencé à faire bouillir de l'eau pour éliminer les bactéries, virus et parasites. Le soleil s'est couché vers 20 heures et nous l'avons imité. Il y avait peu d'espace dans la tente pour 3 personnes. Je me suis faite MINI et j'ai tenté de dormir. L'effet de l'altitude nous causait à tous les trois un bon mal de tête. À 3 heures du matin, ma montre a sonné. Alvaro a fait le choix de ne pas attaquer le sommet. Christian et moi nous sommes greffés à un autre groupe de 5 avec qui, frontale allumés, nous avons entamé l'ascension. Ouf....mes jambes souffrent et ne m'ont pas encore pardonné la longue journée de samedi. J'ai le souffle court, je dois souvent arrêter ! Mais, je sens que Christian ne veut pas abandonner le groupe malgré qu'il me dit que ce n'est pas grave, que l'on va aller à notre rythme. Après 1h30 de marche, je suis forcée d'abandonner. Le sommet est encore bien loin. En fait, il est tout près de nous mais si haut. Il me reste plus de 600 mètres à grimper et je sens que je n'ai pas la force, pas celle pour me rendre au sommet et redescendre jusqu'à la voiture. Il m'arrive parfois d'être sage. J'abandonne très rarement mais dans ce cas, j'ai dû le faire. Je n'avais pas d'énergie et j'étais terriblement fatiguée. J'avais très peu dormi, une heure tout au plus. Christian arrivait à suivre le groupe et déjà, une bonne distance se créait entre eux et moi. Je lui ai donc crié de continuer, ne pas se préoccuper de moi que j'allais descendre à la tente et l'attendre là en compagnie d'Alvaro. De retour à la tente, même pas 2 minutes après avoir pris contact avec le confort de mon sleeping, je dormais !!! J'ai dormi un bon 3 heures. Bien que la décision d'avoir abandonné et de ne pas avoir fait le sommet de la Leonera me déçoive, je suis très contente d'avoir fait ce choix. Christian a réussi à faire le sommet, en compagnie des 5 autres. Il est passé près d'abandonner à 1 heure du top mais les autres chiliens l'ont soutenus et convaincus de poursuivre ses efforts. Il était crevé à son retour à la tente et quelque peu découragé par le chemin du retour qu'il nous restait à marcher. Nous l'avons laissé dormir une petite heure avant de défaire le campement et rebrousser chemin. Sur le chemin du retour, qui s'est tout de même bien déroulé, j'ai croisé 3 québécois qui comme moi, affichent fièrement le drapeau du Québec sur leur sac. Ils m'ont proposé de faire une seconde tentative de la Leonera avec eux mais j'ai décidé de rester avec Christian et Alvaro. Leur rencontre m'a donné envie d'écouter de la musique du Québec. Toute souriante, j'ai écouté les cowboys fringants sur le chemin du retour. Je me sentais si légère soudain ! Enfin, vers 16h30, nous avons retrouvé la voiture là où nous l'avions laissé la veille. Felicitaciones Christian para la cumbre de la Leonera !!
C'est comme ça ! Mon slogan à moi ! Et pourquoi ne pas le rendre public, un peu comme APAGA LA TELE, VIVE TU VIDA ??!! Mais d'où ça sort ca hein ?! Vous le lisez souvent sur mon blogue, le voyez souvent dans mes commentaires sur Facebook et vous l'avez même vu tapoté à Paradise beach dans les Bahamas. Avant mon départ, mon amie Marie-Christine m'a très gentiment invitée pour une nuit au Manoir Richelieu dans Charlevoix. Pas très habituées à ce style de vie, nous avons tout de même revêtu notre plus belle robe, crêpé nos cheveux (!!) et barbouillé notre face avant d'aller souper au très chic restaurant avec vue sur la mer. Question d'avoir l'air habituées à ce style de vie, nous avons levé notre ti doigt pour boire notre café....aahahah ! Le gentil serveur est venu nous demander si nous désirions autre chose pour accompagner notre dessert. Le "non merci" que nous lui avons rendu n'a pas semblé le satisfaire, il est resté planté près de la table à attendre. Ne sachant trop ce qu'il espérait de nous, je l'ai regardé avec un joli sourire et lui ai répondu "c'est comme ça" un peu à la française en plus. Une fois le serveur parti, Marie-Christine a pouffé de rire....." n'importe quoi Nat, c'est quoi ça "c'est comme ça" ? Hummm....tsé MC, je ne savais pas quoi lui répondre mais tu sais, ça dit tout "c'est comme ça", il n'y a rien à rajouter, pas de négociation à faire, that's it ! Et maintenant, je suis contagieuse avec mon slogan, nous étions huit sur un voilier à répéter si souvent : c'est comme ça ! De l'avoir photographié sur la plage à Paradise beach, voulait dire pour moi : voilà, j'ai accepté de me joindre à des amis du Québec pour un trip en voilier dans les Bahamas, ai acheté un billet d'avion pour me rendre à Nassau, nous voilà rendus à Paradise beach dans les Bahamas et...c'est comme ça !! Un peu en guise de conclusion. Dans des situations décevantes comme mon échec dans l'atteinte du sommet de La Leonera, le mieux que j'ai à faire est d'accepter le fait que je n'ai pas réussi, de cesser de m'acharner à me questionner sur le pourquoi je n'ai pas réussi, etc....et de tout simplement me dire : c'est comme ça !
Hier, j’ai fait la fête avec Julie et Daniel qui terminaient leur voyage de 8 mois et demi, soit cinq mois en Asie et trois mois et demi en Amérique du Sud + centrale. Julie, c’est l’amie de Maggy qui habite Montréal et que j’avais connue pendant mon voyage au Costa Rica. J’ai connu Julie brièvement le soir du party pour les 30 ans de Maggy. Je venais tout juste de signer mon contrat pour le différé qui permet mon voyage actuel. J’ai semé une graine dans la tête à Julie !!! Elle est donc partie avec son chum le 2 avril dernier, pour 8 mois et demi de voyage, un peu grâce à moi et drôle d’adon, ça s’est terminé hier soir…avec moi !!!!!! Cool hein ?!
Habituellement, je compose le texte de mes blogues assise dans un resto ou sur un banc près d'un parc. Celui-ci a été créé dans un contexte un peu différent......à 5 heures du matin, confortablement couchée dans mon lit, une belle façon de combattre l'insomnie quoi ?!
Zzzzz zzzz zzz, je vais maintenant essayer de dormir !
Les photos de la finale à San Diego et des Bahhhamas sont maintenant commentées :
Et j’ai créé un nouvel album contenant quelques photos du Chili :
Voilà !!!
Bon mardi 7 décembre ! Échec & Nat ;-)
GO nat GO !!!
RépondreSupprimerTu es de retour près de Los Angeles???
Que c'est le fun les cartes!!!
Hasta Pronto en tu blog!
Mateo!
Ton "c'est comme ça " m'a fait sourire parce que exactement la même chose que je dis a mon petit bonhomme de 3 ans quand je ne sais plus quoi répondre a sa série de "pourquoi"
RépondreSupprimerMarc Duf